05\-03 Invitation providentielle à la pénitence. Lc 13

Évangile Luc  Chap. 13

Invitation providentielle à la pénitence.

13 1 En ce même temps survinrent des gens qui lui rapportèrent ce qui était arrivé aux Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs victimes. *  2 Prenant la parole, il leur dit : « Pensez-vous que, pour avoir subi pareil sort, ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ?  3 Non, je vous le dis, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement.  4 Ou ces dix-huit personnes que la tour de Siloé a tuées dans sa chute, pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les hommes qui habitent Jérusalem ?  5 Non, je vous le dis ; mais si vous ne voulez pas vous repentir, vous périrez tous de même. »

Évangile Luc 13 (1-5)

–  Verset 1, de leurs victimes. Épisode inconnu par ailleurs, de même que l’accident mentionné au v 4. L’enseignement en est clair : pas de relation directe et précise entre faute et calamité ; mais ces malheurs publics sont une invitation providentielle à la pénitence.

Parabole du figuier stérile. *

13 6  Il disait encore la parabole que voici : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n’en trouva pas.  7 Il dit alors au vigneron : « Voilà trois ans * que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi donc use-t-il la terre pour rien ? »  8 L’autre lui répondit : « Maître, laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier.  9 Peut-être donnera-t-il des fruits à l’avenir…Sinon tu le couperas. »

Évangile Luc 12 (6-9)

–  Titre. L’épisode du figuier desséché est un acte de sévérité ; Luc lui a préféré cette parabole de la patience.

–  Verset 7, voilà trois ans. Peut être allusion à la durée du ministère de Jésus, telle qu’elle ressort du quatrième Évangile.

Guérison de la femme courbée, un jour de sabbat.

13 10  Or il enseignait dans une synagogue le jour du sabbat.  11 Et voici qu’il y avait là une femme ayant depuis dix huit ans un esprit qui la rendait infirme ; elle était toute courbée et ne pouvait absolument pas se redresser. *  12 La voyant Jésus l’interpelle et lui dit : « Femme te voilà délivrée de ton infirmité ; »  13 puis il lui imposa les mains. Et, à l’instant même, elle se redressa, et elle glorifiait Dieu.

14 Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus eut fait une guérison le sabbat, * prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pendant lesquels on doit travailler ; venez donc ces jours-là vous faire guérir, et non le jour du sabbat ! »  15 Mais le Seigneur lui répondit : « Hypocrites ! Chacun de vous, le sabbat ne délie-t-il pas de la crèche son bœuf ou son âne pour le mener boire ?  16 Et cette fille d’Abraham, que Satan a liée voici dix huit ans, il n’eut pas fallu la délier de ce lien le jour du sabbat ! »  17 Comme il disait cela, tous ses adversaires étaient remplis de confusion, tandis que toute la foule était dans la joie de toutes les choses magnifiques qui arrivaient par lui.

Évangile Luc 13 (10-17)

–  Verset 11, pas se redresser. Ou : « ne pouvait pas relever la tête complètement ».

–  Verset 14, une guérison le sabbat. Il voit dans cette guérison un travail interdit par la Loi.

Parabole du grain de sénevé.

13 18 Il disait donc : « À quoi le Royaume de Dieu est-il semblable et à quoi vais-je le comparer ?  19 Il est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et jeté dans son jardin ; il croit et devient un arbre et les oiseaux du ciel s’abritent dans ses branches. »

Évangile Luc 13 (18-19)

Parabole du levain.

13 20 Il dit encore : « À quoi vais-je comparer le Royaume de Dieu ?  21 Il est semblable à du levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout ai levé. »

Évangile Luc 13 (20-21)

Le rejet des Juifs infidèles et l’appel des païens. *

La porte étroite.

13  22 Et il cheminait par villes et par villages, enseignant et faisant route vers Jérusalem.  23 Quelqu’un lui dit : « Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ? » Il leur dit :  24 « Luttez pour entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas.

25 « Dès que le maître de maison se sera levé et aura fermé la porte, et que, restés dehors, vous vous serez remis à frapper à la porte en disant : « Seigneur, ouvre-nous, il vous répondra : « Je ne sais d’où vous êtes. »  26 Alors vous vous mettrez à dire : « Nous avons mangé et bu devant toi, tu as enseigné sur nos places. »  27 Mais il vous répondra : « Je ne sais d’où vous êtes ; éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice. »

28 « Là seront les pleurs et les grincements de dents, lorsque vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous, jetés dehors.  29 Et l’on viendra du levant et du couchant, du nord et du midi, prendre place au festin dans le Royaume de Dieu.

30 « Oui, il y a des derniers qui seront premiers, il y a des premiers qui seront derniers. »

Évangile Luc 13 (22-30)

–  Titre. L’idée maîtresse de ce groupement, respecté par Luc, parait avoir été le rejet d’Israël et l’appel des païens au salut. Aux premiers les liens de race avec Jésus ne serviront de rien pour éviter l’exclusion méritée par leur conduite. Aussi beaucoup ne pourront-ils trouver l’entrée du salut, de premiers, deviendront derniers, et verront les païens prendre leur place au festin messianique, v v 28, 29.

Le renard Hérode.

13  31 À cette heure même s’approchèrent quelques Pharisiens, et lui dirent : « Pars et va-t’en d’ici ; car Hérode * veut te tuer. »  32 Ils leur dit : « Allez dire à ce renard : Voici que je chasse des démons et accomplis des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour * je suis consommé ! *  33 Mais aujourd’hui, demain et le jour suivant, je dois poursuivre ma route, car il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. *

Évangile Luc 13 (31-33)

–  Verset 31. Car Hérode. Hérode-Antipas. Peut-être a-t-il voulu par cette menace se débarrasser de Jésus ; c’est à cette manœuvre que ferait allusion l’épithète de « renard ».

–  Verset 32, et le troisième jour. L’expression indique un laps de temps assez court.

–  Je suis consommé. Mot riche de sens, qui inclut tout ensemble la fin et l’achèvement de Jésus, rendu parfait par ses souffrances et sa mort.

–  Verset 33, hors de Jérusalem. C’est à dire, semble-t-il : ma tâche sera bientôt terminée, mais elle ne l’est pas. J’ai encore à chasser les démons et à guérir, et cela sur le chemin de Jérusalem, où doit s’accomplir mon destin. Les ennemis de Jésus ne peuvent attenter à sa vie tant que « son heure n’est pas venue ».

Apostrophe à Jérusalem.

13  34 « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble sa couvée sous ses ailes…, et vous n’avez pas voulu !  35 Voici que votre maison va vous être laissée. Oui, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu’à ce qu’arrive le jour où vous direz : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

Évangile Luc 13 (34-35)