07\-30 Conclusions. 1Co 4

1 Épître aux Corinthiens Chap. 4 

Conclusions.

4  1 Qu’on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. 2 Or, ce qu’en fin de compte on demande à des intendants, c’est que chacun soit trouvé fidèle. 3 Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous ou par un tribunal * humain. Bien plus, je ne me juge pas moi-même. 4 Ma conscience, * il est vrai, ne me reproche rien, mais je n’en suis pas justifié pour autant ; mon juge, c’est le Seigneur.

  5 Ainsi donc, ne portez pas de jugement prématuré. Laissez venir le Seigneur ; c’est lui qui éclairera les secrets des ténèbres et rendra manifestes les desseins des cœurs. Et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient.

  6 En tout cela, mes frères, je me suis pris comme exemple avec Apollos à cause de vous, pour que vous appreniez, en nos personnes, la maxime : « Riens au-delà de ce qui est écrit, » * afin que vous ne vous gonfliez pas d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre. 7 Qui donc en effet te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies pas reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? 8 Déjà, vous êtes rassasiés ! Déjà vous vous êtes enrichis ! Sans nous, vous êtes devenus roi ! * Ah ! Que ne l’êtes-vous donc, rois, pour que nous partagions, nous aussi, votre royauté ! 9 Car Dieu, ce me semble, nous a, nous les apôtres, exhibés au dernier rang, comme des condamnés à mort ; oui, nous avons été livrés en spectacle * au monde, aux anges et aux hommes. 10 Nous sommes fous, nous, à cause du Christ, mais vous, vous êtes prudents dans le Christ ; nous sommes faibles, mais vous, vous êtes forts; vous êtes à l’honneur, mais nous dans le mépris. * 11 Jusqu’à l’heure présente, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes nus, maltraités et errants ; 12 nous nous épuisons à travailler de nos mains. On nous insulte et nous bénissons ; on nous persécute et nous l’endurons ; 13 on nous calomnie et nous consolons. Nous sommes devenus comme l’ordure du monde, jusqu’à présent l’universel rebut. *

1 épître Corinthiens 4 (11-13)

               Verset 3, par un tribunal. Litt : « jour », Paul ironise. Il s’agit du Jour du Seigneur, 1 8+, que les hommes imiteraient indûment en prononçant un jugement qui relève de Dieu seul au Jugement dernier.

          Verset 4, ma conscience. Le mot « syneidésis », cf  Seigneur  ; Sg 17 10+, prend chez Paul des valeurs proprement chrétiennes. Quelles que soient les normes extérieures, la conduite de l’homme ne relève que de son propre jugement, Ac 23 1; 24 16; Rm 2 14-15; 9 1 etc., mais ce jugement est soumis à celui de Dieu, ici, 8 7-12; 10 25-29; 2 Co 4 2, cf 1 P 2 19. La conscience est bonne et pure si elle est inspirée par la foi et par l’amour : 1 Tm 1 5-19 etc., purifiée par le sang du Christ, He 9 14 ; 10 22.

          Verset 6, ce qui est écrit. Texte difficile. Peut être citation d’un proverbe répandu parmi les Juifs à Corinthe ; peut-être glose due à la remarque d’un copiste.

          Verset 8, devenus rois. Sans nous, vous êtes déjà installés dans le Royaume des cieux et jouissez, jusqu’au rassasiement, de toutes ses richesses !

          Verset 9, en spectacle. Comme les condamnés à mort livrés aux bêtes devant la foule des spectateurs.

          Verset 10, dans le mépris. En conclusion de ce passage, v v 6-10, Paul reprend sur un ton ironique ses thèmes de 12: Vous êtes ou vous vous prétendez prudents, forts, honorés; ce n’est pas selon Dieu mais selon le monde, ce monde qui nous considère comme fous, faibles et méprisables et qui en conséquence nous persécute (v v 11-13); la réalité aux yeux de Dieu est exactement l’inverse.

          Verset 13, l’universel rebut. Les mots traduits par ordure et rebut désignent également les misérables qui servaient de victimes expiatoires dans les calamités publiques. – Souvent Paul revient sur les peines et les persécutions qu’il rencontre dans son apostolat et la façon dont Dieu lui donne de les surmonter : 2 Co 4 7-12 ; 6 4-10 etc. Selon lui, la faiblesse de l’apôtre démontre la puissance de celui qui l’envoie, 2 Co 12 9-10 ; Ph 4 13, parce que la grandeur de l’œuvre accomplie ne peut être attribuée à la seule action de l’envoyé, 2 Co 4 7+.

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Rm 2 14-15; 9 1 2 14 En effet, quand les païens privés de la Loi accomplissent naturellement les prescriptions de la Loi, ces hommes, sans posséder de Loi, se tiennent à eux-mêmes lieu de Loi ; 15 ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, à preuve le témoignage de leur conscience, ainsi que les jugements intérieurs de blâme ou d’éloge qu’ils portent les uns sur les autres… ———- 9  1 Je dis la vérité dans le Christ, je ne mens point – ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint, – j’éprouve une grande tristesse et une douleur incessante en mon cœur. 

1 Tm 1 5-195 Cette injonction ne vise qu’à promouvoir la charité qui procède d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans détours. ———- 19 possédant foi et bonne conscience ; pour s’en être affranchis, certains ont fait naufrage dans la foi ; 20 entre autres, Hyménée et Alexandre, que j’ai livré à Satan * pour leur apprendre à ne plus blasphémer.

2 Co 4 7-12 ; 4  7 Mais ce trésor, nous le portons en des vases d’argile, pour que cet excès de puissance soit de Dieu et ne vienne pas de nous. ———- 12 Ainsi donc, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.

Ph 4 13,13 Je puis tout en Celui * qui me rend fort. 14 Cependant vous avez bien fait de prendre part à mon épreuve. 

Admonestation aux Corinthiens.

 4  14 Ce n’est pas pour vous confondre que j’écris cela ; c’est pour vous avertir comme mes enfants bien aimés. 15 Auriez-vous en effet des milliers de pédagogues * dans le Christ, que vous n’avez pas plusieurs pères ; car c’est moi qui, par l’Évangile, vous ai engendrés dans le Christ Jésus. * 16 Je vous en prie donc, montrez-vous mes imitateurs. 17 C’est pour cela même que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien aimé et fidèle dans le Seigneur ; il vous rappellera mes règles de conduite * dans le Christ Jésus, telles que je les enseigne partout dans toutes les Églises.

 18 Dans la pensée que je ne viendrai pas chez vous, certains se sont gonflés d’orgueil. 19 Mais je viendrai bientôt chez vous, s’il plaît au Seigneur, et je jugerai alors non les paroles de ces gonflés d’orgueil, mais de leur puissance ; * 20 car le Royaume de Dieu ne consiste pas en parole, mais en puissance. 21 Que préférez-vous ? Que je vienne chez vous avec des verges, ou bien avec charité et en esprit de douceur ?

1 épître Corinthiens 4 (14-21)

            Verset 15, pédagogue. Le pédagogue était un esclave qui avait pour rôle de conduire à ses maîtres l’enfant, puis le jeune homme, de le surveiller, de réprimer ses écarts. La nuance est péjorative.

Le Christ Jésus. Cette paternité spirituelle correspond à ce que Paul dit en 3 6 : « Moi j’ai planté »: j’ai semé en vous la vie nouvelle de l’Esprit qui vous configure au Christ, cf V 17; Ga 4 19 ; Ph 10. Ailleurs, c’est sa tendresse pour les chrétiens que Paul compare à celle d’un père ou d’une mère, 1 Th 2 7, 11, cf 2 Co 12 15+.

          Verset 17, de conduite. Litt : « voies ».

          Verset 19, de leur puissance. Il s’agit des réalisations dues à la puissance de l’Esprit (cf 2 4 ; 1 Th 1 5), et avant tout la conversion et la vie selon l’Esprit.