08\-16 Tribulations et espérances du ministère. 2Co 5

2 Corinthiens Chap. 5

Tribulations et espérances du ministère. (suite)

 5  1 Nous savons en effet * que si cette tente – notre maison terrestre – vient à être détruite, nous avons un édifice qui est l’œuvre de Dieu, une maison éternelle qui n’est pas faite de main d’homme, dans les cieux. 2 Aussi gémissons-nous dans cet état, ardemment désireux de revêtir par dessus l’autre notre habitation céleste, 3 si toutefois nous devons être trouvés vêtus, et non pas nus. * 4 Oui, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés ; nous ne voudrions pas en effet nous dévêtir, mais nous revêtir par dessus, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie.

 5 Et celui qui nous a faits pour cela même, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit.

 6 Ainsi donc, toujours pleins de hardiesse, et sachant que demeurer dans ce corps, c’est vivre en exil loin du Seigneur. 7 Car nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision… * 8 nous sommes donc pleins de hardiesse et préférons quitter ce corps et aller demeurer auprès du Seigneur. *

 9 Aussi bien, que nous demeurions en ce corps ou que nous le quittions, avons-nous à cœur de lui plaire. 10 Car il faut que tous nous soyons mis à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun recouvre ce qu’il aura fait pendant qu’il était dans son corps, soit en bien, soit en mal.

2 Corinthiens 5 (1-10)

          Verset 1, nous savons en effet5 1-10 continue 4 16-18 qui opposait la ruine progressive de l’homme extérieur et le progrès de l’homme intérieur, v 16, cf Rm 7 22+. Cet homme intérieur, identique ici à l’homme nouveau, Col 3 10+, constitue les arrhes de l’Esprit, 5 5, cf Rm 8 23, dont la plénitude sera donnée dans la résurrection, où le croyant sera revêtu de son habitation céleste, 5 2, c’est-à-dire le corps spirituel, cf 1 Co 15 45. D’où un ardent désir, 5 2, de cette plénitude, et le souhait de ne pas en être privé, même temporairement, par la mort survenant avant la Parousie, 5 4, et donc d’être encore vivant au moment de la Venue du Seigneur. Mais cf 5 8+.

          Verset 3, et non pas nus. C’est-à-dire : à condition que nous soyons encore en vie, lors du Retour glorieux du Christ. Paul voudrait être de ceux que la Venue du Seigneur trouvera vivants et dont le corps sera transformé sans passer par la mort. Ils « revêtiront », si l’on peut dire le « corps spirituel » par-dessus le « corps psychique », 1 Co 15 44, 53, 54, « absorbé » par le premier. – autre traduction : « puisque l’ayant revêtue, nous ne serons pas trouvés nus ».

          Verset 7, la claire vision. La foi est à la claire vison ce que l’imparfait est au parfait. Texte important qui met en évidence l’aspect « connaissance » de la foi.

Auprès du Seigneur. Ici et en Ph 1 23, Paul envisage une réunion du chrétien avec le Christ immédiatement après la mort individuelle. Sans contredire la doctrine biblique de la résurrection finale, Rm 2 6+ ; 1 Co 15 44+, cette attente d’une béatitude de l’âme séparée se ressent d’une influence grecque qui était d’ailleurs déjà sensible dans le judaïsme contemporain, cf Lc 16 22 ; 23 43 ; 1 P 3 19+. Comparer l’extase de l’âme séparée du corps en 2 Co 12 2s ; cf Ap 1 10 ; 4 2 ; 17 3 ; 21 10.

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Rm 7 22+.22 Car je me complais dans la Loi de Dieu * du point de vue de l’homme intérieur ; * 23 mais j’aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m’enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres.

Col 3 10+, Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements, 10 et vous avez revêtu le nouveau, celui qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur. 

Rm 8 23, 23 Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l’attente * de la rédemption de notre corps. 24 Car notre salut est objet d’espérance; * et voir ce qu’on espère, ce n’est plus l’espérer : Ce qu’on voit, comment pourrait-on l’espérer encore

1 Co 15 45.  45 C’est ainsi qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam, esprit vivifiant. 

1 Co 15 44, 53, 54, 15  44 on est semé corps psychique, * on ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps psychique, il y a aussi un corps spirituel. ——– 15 53 Il faut, en effet, que cet être corruptible revête l’incorruptibilité, que cet être mortel revête l’immortalité. ———- 15 54 Quand donc cet être corruptible aura revêtu l’incorruptibilité * et que cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : * La mort a été engloutie dans la victoire. 

Ph 1 23, … 23 je me sens pris dans cette alternative : d’une part, j’ai le désir de m’en aller et d’être avec le Christ, * ce qui serait, et de beaucoup, bien préférable ; 24 mais de l’autre, demeurer dans la chair est plus urgent pour votre bien.

Lc 16 22 ; 23 43 ; 16 22 Or il advint que le pauvre mourut et fut emporté par les anges dans le sein d’Abraham. * Le riche aussi mourut, et on l’ensevelit. » ———– 23  43 Et il lui dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. »

Ap 1 10 ; 4 2 ; 17 3 ; 21 10. .1 10 Je tombai en extase, le jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix clamer, comme une trompette : 11 « Ce que tu vois, écris-le dans un livre pour l’envoyer aux sept Églises : ——— 4 À l’instant, je tombai en extase. Voici, un trône était dressé dans le ciel, et, siégeant sur le trône, Quelqu’un… ——— 17 Il me transporta au désert, * en esprit. Et je vis une femme, assise sur une Bête écarlate couverte de titres blasphématoires et portant sept têtes et dix cornes. ——- 21 10 Il me transporta donc en esprit sur une montagne de grande hauteur, et me montra la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, de chez Dieu, 

L’exercice du ministère apostolique.

 5    11 Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à persuader les hommes. Quand à Dieu, nous sommes à découvert devant lui, et j’espère que, dans vos consciences aussi, nous sommes à découvert. 12 Nous ne recommençons pas à nous recommander nous-mêmes devant vous ; nous vous donnons seulement occasion de vous glorifier à notre sujet, pour que vous puissiez répondre à ceux qui se glorifient de ce qui se voit et non de ce qui est dans leur cœur. 13 En effet, si nous avons été hors de sens, c’était pour Dieu ; si nous sommes raisonnables, c’est pour vous. * 14 Car l’amour du Christ nous presse, à la pensée que, si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts. * 15 Et il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.

 16 Ainsi donc, désormais nous ne connaissons personne selon la chair. * Même si nous avons connu le Christ selon la chair, maintenant ce n’est plus ainsi que nous le connaissons. 17 Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle : * l’être ancien a disparu, un être nouveau est là. * 18 Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. 19 Car c’était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde, ne tenant plus compte des fautes des hommes, et mettant en nous la parole de la réconciliation. 20 Nous sommes donc en ambassade pour le Christ ; c’est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu. 21 Celui qui n’avait pas connu le péché, Il l’a fait péché * pour nous, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu.

2 Corinthiens 5 (11-21)

          Verset 13, c’est pour vous. Allusion à des événements antérieurs. Paul a sans doute été « hors de sens » dans sa lettre écrite « parmi bien des larmes », 2 4, mais c’était « pour Dieu », pour manifester l’absolu des exigences divines. S’il est « raisonnable », c’est « pour vous », pour se mettre à la portée de ses lecteurs, dans son souci de « convaincre les hommes », 5 11. Dans l’un et l’autre cas, il agit pressé par l’amour du Christ, 5 14.

          Verset 14, tous sont morts. Le Christ est mort pour tous, c’est-à-dire au nom de tous, comme chef représentant l’humanité tout entière. Mais ce qui a valeur aux yeux de Dieu dans cette mort, c’est l’obéissance d’amour qu’elle manifeste, le sacrifice d’une vie entièrement donnée, Rm 5 19+ ; Ph 2 8 ; Lc 22 42 ; Jn 15 13 ; He 10 9-10. Les fidèles rendus participants à cette mort par le baptême, Rm 6 3-6, doivent ratifier cette oblation du Christ par leur vie, (ici, v 15, et Rm 6 8-11).

          Verset 16, selon la chair. Paul ne dit pas qu’il a connu personnellement Jésus de Nazareth. Il affirme que tous, y compris ceux qui ont pu le connaître (« nous »), doivent renoncer à attacher de l’importance à la proximité « charnelle » avec Jésus : lien de parenté, de fréquentation familière, de commune nationalité, cf Mc 3 31-35. Pour d’autres, Paul opposerait sa connaissance actuelle du Christ, Seigneur de Gloire, à celle qu’il avait avant sa conversion, où il le considérait comme un ennemi.

          Verset 17, création nouvelle. Dieu qui avait crée toutes choses par le Christ, cf Jn 1 3, a restauré son œuvre déréglée par le péché en la recréant dans le Christ, Col 1 15-20. Le centre de cette « nouvelle création », ici et Ga 6 15, – qui intéresse tout l’univers, Col 1 19+. Cf 2 P 3 13 ; Ap 21 1, – est « l’homme nouveau » créé dans le Christ, Ep 2 15+, pour une vie nouvelle, Rm 6 4, de justice et de sainteté, Ep 2 10 ; 4 24+ ; Col 3 10+. Comparez la nouvelle naissance du baptême, Rm 6 4+.

–  Un être nouveau est là. Litt. : « Les (choses » anciennes ont disparu, voici, des (choses) nouvelles sont là ». Var : « toutes les (choses) sont nouvelles ».

          Verset 21, il l’a fait péché. Dieu a rendu le Christ solidaire de l’humanité pécheresse afin de rendre les hommes solidaires de son obéissance et de sa justice, cf 5 14 ; Rm 5 19+. Peut-être « péché » est-il pris ici au sens de « sacrifice – victime pour le péché », le même mot hébreu (hatta’t) pouvant avoir deux sens.

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Rm 5 19+ ;19 Comme en effet par la désobéissance d’un seul homme la multitude a été constituée pécheresse, ainsi par l’obéissance d’un seul la multitude sera-t-elle constituée * juste.

Jn 15 13 ;  13 Nul n’a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;

Rm 6 8-11  8 Mais * si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivons aussi avec lui, sachant que le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus, que la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui. 10 Sa mort fut une mort au péché, * une fois pour toutes ; mais sa vie est une vie de Dieu. 11 Et vous de même considérez que vous êtes morts au péché et vivants à Dieu dans le Christ Jésus. 

Col 1 19+.  19 car Dieu s’est plu à faire habiter en lui toute la Plénitude, * 20 et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, * aussi bien sur la terre que dans les cieux, * en faisant la paix par le sang de sa croix.

Col 3 10+. 9 ne vous mentez plus les uns aux autres. Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements, 10 et vous avez revêtu le nouveau, celui qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur.