08\-21 Réponse à l’accusation de faiblesse. 2Co 10

2 Corinthiens Chap. 10 

III. Apologie de Paul

Réponse à l’accusation de faiblesse. *

   10  1 C’est moi, Paul en personne, qui vous en prie, par la douceur et l’indulgence du Christ, moi si humble avec vous face à face, mais, absent, si hardi à votre égard. * 2 Je vous en prie : que je n’aie pas, une fois chez vous, à user hardiment de cette assurance dont j’entends avoir l’audace contre certaines gens qui pensent que notre conduite s’inspire de la chair. 3 Nous vivons dans la chair, évidemment, mais nous ne combattons pas selon la chair. 4 Non, les armes de notre combat ne sont point charnelles, mais elles ont, au service de Dieu, * la puissance de renverser les forteresses. Nous renversons les sophismes 5 et toute puissance altière qui se dresse contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée captive pour l’amener à obéir au Christ. 6 Et nous sommes prêts à châtier toute désobéissance, dès que votre obéissance sera parfaite.

 7 Rendez-vous à l’évidence. * Si quelqu’un se flatte d’être au Christ, * qu’il se le dise une bonne fois : de même qu’il est au Christ, nous le sommes aussi. 8 Et dussé-je me glorifier un peu trop de notre pouvoir, que le Seigneur nous a donné pour votre édification et non pour votre ruine, je n’en rougirais pas. 9 Car je ne veux pas paraître vouloir vous effrayer par mes lettres. * 10 « Les lettres, dit-on, sont énergiques et sévères ; mais, quand il est là, c’est un corps chétif, et sa parole est nulle. » 11 Qu’il se le dise bien, celui-là : tel nous sommes en paroles dans nos lettres quand nous sommes absents, tel aussi, une fois présents, nous serons dans nos actes.

2 Corinthiens 10 (1-11)

Titre. Le changement brusque de sujet et de ton surprend. On peut aussi penser à une longue interruption dans la dictée de cette lettre, au cours de laquelle Paul aura reçu des informations nouvelles sur l’état d’esprit des Corinthiens et leurs sentiments à son égard, cf 10 1, 10 ; 16 16, 20.

          Verset 1, à votre égard. Allusion aux reproches ironiques de ses adversaires, cf v 10.

          Verset 4, service de Dieu. Ou : « aux yeux de Dieu ».

          Verset 7, à l’évidence. Ou : « vous regardez aux apparences ».

D’être au Christ. Soit : « le parti du Christ » de 1 Co 1 12+, soit plutôt des fidèles qui revendiquaient le monopole de la fidélité au Christ.

          Verset 9, par mes lettres. Sous-entendu : « seulement ». Que les Corinthiens ne croient pas que la sévérité de Paul est purement verbale, cf v 11.

Réponse à l’accusation d’ambition.

10  12 Certes, nous n’avons pas l’audace de nous égaler ni de nous comparer à certaines gens qui se recommandent eux-mêmes. En se mesurant eux-mêmes à leur mesure et en se comparant à eux mêmes, ils manquent d’intelligence. 13 Pour nous, nous n’irons pas nous glorifier hors de mesure, * mais nous prendrons comme mesure la règle même que Dieu nous a assignée pour mesure : celle d’être arrivés jusqu’à vous. 14 Car nous ne nous étendons pas indûment, comme ce serait le cas si nous n’étions pas arrivés jusqu’à vous ; nous sommes bel et bien parvenus jusqu’à vous avec l’Évangile du Christ. * 15 Nous ne nous glorifions pas hors de mesure, au moyen des labeurs d’autrui ; et nous avons l’espoir, avec les progrès en vous de votre foi, de nous agrandir de plus en plus selon notre règle à nous, * 16 en portant l’Évangile au delà de chez vous, au lieu d’empiéter sur le domaine d’autrui et de nous glorifier de travaux tout préparés. *

 17 Celui donc qui se glorifie, qu’il se glorifie dans le Seigneur. 18 Ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est un homme éprouvé ; c’est celui que le Seigneur recommande.

2 Corinthiens 10 (12-18)

          Verset 13, hors de mesure. Var : « en nous mesurant nous-mêmes à notre mesure et en nous comparant à nous-mêmes, nous ne nous venterons pas hors de mesure ».

          Verset 14, Évangile du Christ. Sens des v v 12-14 : mes adversaires n’ont pour titre de gloire que la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes (v 12). Moi, je peux me glorifier d’avoir accompli la mission que Dieu m’a confiée : fonder l’Église à Corinthe (v v 13-14).

          Verset 15, notre règle à nous. On peut aussi traduire : « nous espérons bien, lorsque votre foi se sera développée, grandir encore dans votre estime et de plus en plus, toujours selon la règle qui nous est assignée ».

          Verset 16, tout préparé. C’est une règle que s’impose Paul de ne pas bâtir sur les fondations posées par autrui, Rm 15 20.

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1 Co 1 12+, 12 J’entends par là que chacun de vous dit : « Moi, je suis à Paul. » – « Et moi, à Apollos. » – « Et moi, à Céphas. » * – « Et moi au Christ. » * 13 Le Christ est-il divisé ? Serait-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Ou bien serait-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? 14 Je rends grâces de n’avoir baptisé aucun de vous, si ce n’est Crispus et Caïus, 

Rm 15 20.20 tenant de la sorte à l’honneur de limiter cet apostolat aux régions où l’on n’avait pas invoqué le nom du Christ, pour ne point bâtir sur des fondations posées par autrui 21 et me conformer à ce qui est écrit : Ceux à qui l’on n’avait pas annoncé le verront et ceux qui n’avaient pas entendu parler comprendront.