09\-20 Derniers conseils. Ph 4

Philippiens Chap. 4 

Derniers conseils.

 4 1 ainsi donc, mes frères bien aimés et tant désirés, ma joie et ma couronne, tenez bon de la sorte, dans le Seigneur, mes bien aimés.

4  2 J’exhorte Évodie comme j’exhorte Syntyché à vivre en bonne intelligence dans le Seigneur. 3 Et toi de ton coté, Syzyge, vrai « compagnon », * je te demande de leur venir en aide : car elles m’ont assisté dans la lutte pour l’Évangile, en même temps que Clément et mes autres collaborateurs, dont les noms sont écrit au livre de vie.

 4 Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. 5 Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 6 N’entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrée d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. 7 Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées, * dans le Christ Jésus.

 8 Enfin, frères, tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louange * humaines, voilà ce qui doit vous préoccuper. * 9 Ce que vous avez appris, reçu, entendu de moi et constaté en moi, voilà ce que vous devez pratiquer. Alors le Dieu de la paix sera avec vous.

Philippiens 4 (2-9)

          Verset 3, « compagnon ». Le nom de Syzyge signifie « collègue », « compagnon ». Jeu de mots sur un nom comme en Phm 10-11.

          Verset 7, et vos pensées. Var : « vos corps ».

          Verset 8, louange. Add. : « de la science », ou « de la discipline » (Vulg).

Préoccuper. Paul recommande, v 8, un idéal de conduite dont tous les termes étaient courants chez les moralistes grecs de son temps, (c’est la seule fois qu’il emploie le mot de « vertu », cf Sg 4 1 ; 5 13), mais il invite, v 9, à le mettre en pratique suivant les enseignements et surtout l’exemple qu’il en a donnés, 3 17 ; cf 2 Th 3 7+.

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Sg 4 1 ; 5 13 4  1 Mieux vaut ne pas avoir d’enfants et posséder la vertu, * car l’immortalité s’attache à sa mémoire, * elle est en effet connue de Dieu et des hommes. 2 Présente, on l’imite, absente, on la regrette : dans l’éternité, ceinte de la couronne, elle triomphe, pour avoir vaincu dans une lutte dont les prix sont sans tache. ———— 5 13 Ainsi de nous : à peine nés, nous avons disparu, * et nous n’avons à montrer aucune trace de vertu ; dans notre malice nous nous sommes consumés ! » 14 Oui, * l’espoir de l’impie est comme la bâle emportée par le vent, comme l’écume * légère chassée par la tempête ; il se dissipe comme fumée au vent, il passe comme le souvenir de l’hôte d’un jour.

2 Th 3 7+.  7 Car vous savez bien comment il faut nous imiter. * Nous n’avons pas eu une vie désordonnée parmi vous, 8 nous ne nous sommes fait donner par personne le pain que nous mangions, mais de nuit comme de jour nous étions au travail, dans le labeur et la fatigue, pour n’être à la charge d’aucun de vous : 9 non pas que nous n’en ayons le pouvoir, mais nous entendions vous proposer en nous un modèle à imiter.

Remerciements pour les secours. *

4  10 J’ai eu grande joie dans le Seigneur à voir enfin refleurir votre intérêt pour moi ; il était bien toujours vivant, mais vous ne trouviez pas l’occasion. 11 Ce n’est pas mon dénuement qui m’inspire ces paroles ; j’ai appris en effet à me suffire en toute occasion. 12 Je sais me priver comme je sais être à l’aise. En tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l’abondance comme au dénuement. 13 Je puis tout en Celui * qui me rend fort. 14 Cependant vous avez bien fait de prendre part à mon épreuve. 15 Vous le savez vous-mêmes, Philippiens : dans les débuts de l’Évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune église ne m’assista par mode de contributions pécuniaires ; * vous fûtes les seuls, 16 vous qui, dès mon séjour à Thessalonique, m’avez envoyé, et par deux fois, ce dont j’avais besoin. 17 Ce n’est pas que je recherche les dons ; ce que je recherche, c’est le bénéfice qui s’augmente à votre actif. 18 Pour le moment j’ai tout ce qu’il me faut, et même plus qu’il ne faut, je suis comblé, depuis qu’Épaphrodite m’a remis votre offrande, parfum de bonne odeur, sacrifice que Dieu reçoit et trouve agréable. 19 En retour mon Dieu comblera * tous vos besoins, selon sa richesse, avec magnificence, dans le Christ Jésus. 20 Gloire à ce Dieu, notre Père, dans les siècles des siècles ! Amen.

Philippiens 4 (10-20)

Titre. En même temps qu’il redit sa gratitude pour les dons qu’il a reçus, v 18 ; 2 25-30, Paul rappelle qu’il tient à l’indépendance de sa mission : l’essentiel demeure le bien spirituel de tous, v v 17, 19 ; 1 5 ; cf 1 Co 9 11.

          Verset 13, en Celui. Var : « en le Christ ».

          Verset 15, pécuniaires. Paul lui-même s’est toujours défendu d’accepter de telles compensations, pourtant légitimes. Il n’a fait exception que pour ses chers Philippiens, Ac 18 3.

          Verset 19, Dieu comblera. Var : (Vulg) « puisse mon Dieu combler ».

Salutations et souhait final.

4  21 Saluez chacun des saints dans le Christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saints * vous saluent, surtout ceux de la Maison de César. * 23 La grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit !

Philippiens 4 (21-23)

          Verset 22, les saints. Tous les chrétiens de la ville où Paul écrit.

De César. L’expression a un sens très large ; elle peut désigner tout le personnel employé au service de l’empereur, tant à Rome que dans les grandes villes de l’empire.

Fin de l’Épître aux Philippiens.