11\-13 La régénération par la Parole. 1P 2

1 Pierre Chap. 2

La régénération par la Parole.

2 1 Rejetez donc toute malice et toute fourberie, hypocrisies, jalousies et toute sorte de médisances. 2 Comme des enfants nouveau-nés désirez le lait non frelaté de la parole, afin que, par lui, vous croissiez pour le salut, * 3 si du moins vous avez goûté combien le Seigneur est excellent.

1 Pierre 2 (1-3)

          Verset 2, vous croissiez pour le salut. La naissance, 1 23, est suivie d’une croissance, due elle aussi à la Parole dont les chrétiens se nourrissent avec avidité.

Le sacerdoce nouveau.

2  4 * Approchez-vous de lui, la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse auprès de Dieu. 5 Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. 6 Car il y a dans l’Écriture : Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui se confie en elle ne sera pas confondu.

 7 À vous donc, les croyants, l’honneur, mais pour les incrédules, la pierre qu’ont rejetée les constructeurs, celle-là est devenue la tête de l’angle, 8 une pierre d’achoppement et un rocher qui fait tomber. Ils s’y heurtent parce qu’ils ne croient pas à la Parole ; c’est bien à cela qu’ils ont été destinés. *

 9 Mais vous, * vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour proclamer les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, 10 vous qui jadis n’étiez pas un peuple et qui êtes maintenant le peuple de Dieu, qui n’obteniez pas miséricorde et qui maintenant avez obtenu miséricorde.

1 Pierre 2 (4-10)

          Verset 4, début. Le passage suivant, v v 4-10 est marqué par le souvenir d’Ex 19. Le peuple saint s’est constitué autour du Sinaï, mais il ne pouvait en approcher. Le nouveau peuple se constitue autour d’un autre rocher, la Pierre dont on peut s’approcher, v 4. De même, aux sacrifices qui avaient scellés l’ancienne Alliance (Ex 24 5,8) se superposent les sacrifices spirituels des chrétiens, v 5. – de plus l’image de la croissance fait place à celle de la construction. Jésus lui-même, Mt 21 42+, s’était comparé à la pierre rejetée, Ps 118 22, puis choisie par Dieu, Is 28 16. Les chrétiens, pierres vivantes, comme lui, v 4, « se construisent » en une demeure spirituelle, où ils se rendent à Dieu par le Christ un culte digne de lui, Jn 2 21+ ; Rm 1 9+ ; He 7 27+.

          Verset 8, ont été destinés. Litt. : « C’est pour cela qu’ils ont été établis ». En rejetant l’Évangile, les Juifs ont perdu leurs prérogatives, désormais transférées aux chrétiens, 3 9 ; Ac 28 26-28, Cf Jn 12 40. Compléter par Rm 11 32 ; 1 Tm 2 4 ; etc., et ne pas préjuger d’un rejet eschatologique.

          Verset 9, mais vous. Une nouvelle série d’allusions bibliques attribue à l’Église les titres du peuple élu, en vue de souligner sa relation avec Dieu et sa responsabilité dans le monde. Cette « race » tirait de son appartenance au Christ une unité qui défiait toute classification, Cf Ga 3 28; Ap 5 9 etc.

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Jn 2 21+ ; 21 Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. * 22 Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à L’écriture et à la parole qu’il avait dite.

He 7 27+. 27 qui ne soit pas journellement dans la nécessité, comme les grands prêtres, d’offrir des victimes d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci il l’a fait une fois pour toutes * en s’offrant lui-même. . 28 La Loi, en effet, établit comme grands prêtres des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole de serment – postérieur à la Loi * – établi le Fils rendu parfait pour l’éternité.

Ac 28 26-28,  26 Va trouver ce peuple et dis-lui : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas ; – Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. 28 « Sachez-le donc : c’est aux païens qu’a été envoyé ce salut de Dieu. Eux du moins, ils écouteront. » 

Ga 3 28; 28 il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus. 

Obligations des chrétiens. 

Parmi les païens.

 2 11 Très chers, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs, * à vous abstenir des désirs charnels, qui font la guerre à l’âme. 12 Ayez au milieu des nations une belle conduite * afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, la vue de vos bonnes œuvres les amène à glorifier Dieu, au jour de sa Visite.

1 Pierre 2 (11-12)

          Verset 11. Étrangers et voyageurs. La citation du Ps 39 13 revient dans He 11 13 ; elle a dû appartenir à la catéchèse primitive qui regardait la vie chrétienne comme une vie en exil (Cf 1 P 1 1, 17 ; Col 3 1-4 ; Ph 3 20).

          Verset 12, une belle conduite. L’appartenance à une autre cité, 1 1+, ne dégageait pas les chrétiens de toute obligation ici-bas. Leur état de fils de Dieu, citoyens du ciel, leur impose de nombreux devoirs qui leur gagneront l’estime de leurs détracteurs, v v 12, 15.

À l’égard des autorités.

 2 13 Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute institution humaine : * soit au roi, comme souverain, 14 soit aux gouverneurs, comme envoyés par lui pour punir ceux qui font le mal et féliciter ceux qui font le bien. 15 Car c’est la volonté de Dieu qu’en faisant le bien vous fermiez la bouche à l’ignorance des insensés. 16 Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu. 17 Honorez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.

1 Pierre 2 (13-17)

            Verset 13, à toute institution humaine. Ou « toute créature humaine ». Dans les deux versions on sent une idée d’opposition à l’idée païenne du souverain divinisé. Toute la suite, s’adressera aux diverses catégories sociales.

À l’égard des maîtres exigeants.

2  18 Vous les domestiques, soyez soumis à vos maîtres, avec une profonde crainte, non seulement aux bons et aux bienveillants, mais aussi aux difficiles. 19 Car c’est une grâce * que de supporter, par égard pour Dieu, des peines que l’on souffre injustement. 20 Quelle gloire, en effet, à supporter les coups si vous avez commis une faute ? Mais si, faisant le bien, vous supportez la souffrance, c’est une grâce auprès de Dieu.

 21 Or, c’est à cela que vous avez été appelés, car le Christ aussi a souffert * pour vous, laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces, * 22 Lui qui n’a pas commis de faute – et il ne s’est pas trouvé de fourberie dans sa bouche 23 Lui qui insulté ne rendait pas l’insulte, souffrant ne menaçait pas, mais s’en remettait à Celui qui juge avec justice ; 24 Lui qui, sur le bois, a porté lui-même nos fautes dans son corps, afin que, morts à nos fautes, nous vivions pour la justice ; Lui dont la meurtrissure vous a guéris. 25 Car vous étiez égarés comme des brebis* mais à présent vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.

1 Pierre 2 (18-25)

          Verset 19, car c’est une grâce. Add : « auprès de Dieu », Cf v 20.

          Verset 21, aussi a souffert. Var : « est mort », Cf 3 18.

Vous suiviez ses traces. La grâce de supporter l’injustice, v v 19-20, s’appuie sur l’exemple du Christ, Cf Jn 13 15 ; 1 Co 11 1 ; Ph 2 5 ; 2 Th 3 7+. Les v v 21-25, avec leurs réminiscences d’Isaïe 53, proviennent peut-être d’une hymne. Les chrétiens maltraités doivent se souvenir que Jésus crucifié pour nos péchés, 3 18 ; Ac 2 23, etc. innocent et patient, Lc 23 41 ; Jn 8 46 ; 2 Co 5 21 ; He 4 15.

          Verset 25, comme des brebis. Var : « vous étiez comme des brebis égarées ». Ces brebis sont maintenant dans le troupeau dont Jésus est le berger, 5 24 ; Jn 10, et « l’épiscope », inspecteur ou visiteur, Cf Tt 1 5+.

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Jn 13 15 ; 15 Car c’est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j’ai fait pour vous.

Lc 23 41 ; 41 Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. »

He 4 15. 15 Car nous n’avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, lui qui a été éprouvé en tout, d’une manière semblable, à l’exception du péché.