12\-15 L’Agneau brise les sept sceaux. Ap 6

L’Apocalypse Chap. 6 

L’Agneau brise les sept sceaux. *

 6 1 Et ma vision se poursuivit. Lorsque l’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j’entendis le premier des quatre Vivants crier comme d’une voix de tonnerre : « Viens ! »  2 Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc ; * celui qui le montait tenait un arc ; on lui donna une couronne et il partit en vainqueur, pour vaincre encore.

Lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième Vivant crier : « Viens ! » 4 Alors surgit un autre cheval, rouge feu ; celui qui le montait, on lui donna de bannir la paix hors de la terre, et de faire que l’on s’entr’égorgeât ; on lui donna une grande épée. *

Lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième Vivant crier : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval noir ; celui qui le montait tenait à la main une balance, * et j’entendis comme une voix, du milieu des quatre Vivants, qui disait :  « Un litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier ! Quand à l’huile et au vin, ne les gâche pas ! » 

 7 Lorsqu’il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis le cri du quatrième Vivant : « Viens ! » 8 Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval verdâtre ; celui qui le montait, on le nomme : la Mort ; * et l’Hadès le suivait. *

Alors on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre.

Lorsqu’il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel * les âmes de ceux qui furent égorgés pour la Parole de Dieu et le témoignage qu’ils avaient rendu. 10 Ils crièrent d’une voix puissante : « Jusque à quand, Maître saint et vrai, tarderas-tu à faire justice, à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? » 11 Alors on leur donna à chacun une robe blanche * en leur disant de patienter encore un peu, le temps que fussent au complet leurs compagnons de service et leurs frères qui doivent être mis à mort comme eux.

12 Et ma vision se poursuivit. Lorsqu’il ouvrit le sixième sceau, alors il se fit un violent tremblement de terre, * et le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune devint tout entière comme du sang, 13 et les astres du ciel s’abattirent sur la terre comme les figues avortées que projette un figuier tordu par la tempête, 14 et le ciel disparut comme un livre qu’on roule, et les monts et les îles s’arrachèrent de leur place ; 15 et les rois de la terre, et les hauts personnages, et les grands capitaines, et les gens enrichis, et les gens influents, et tous enfin, esclaves ou libres, ils allèrent se terrer dans les cavernes et parmi les rochers des montagnes, 16 disant aux montagnes et aux rochers : « Croulez sur nous et cachez-nous loin de Celui qui siège sur le trône et la colère de l’Agneau. » 17 Car il est arrivé, le Grand Jour de sa colère, et qui donc peut tenir ?

Apocalypse 6 (1-17)

–          TitreL’Agneau brise les sept sceaux. Les ch. 6-9 forment un tout. À mesure que l’agneau descelle le Livre, et que résonnent les trompettes, se déroule la vision des événements qui annoncent et préparent la déroute de l’Empire romain, prototype des ennemis de Dieu. Les quatre cavaliers de cette première vision sont inspirés de Zacharie ; mais ils symbolisent aussi les quatre fléaux dont les prophètes menaçaient Israël infidèle : bêtes fauves, guerre, famine, peste.

          Verset 2, le cavalier au cheval blanc fait penser aux Parthes (dont l’arme propre était l’arc), terreur du monde romain au premier siècle, « fauves de la terre » v 8. Tout un courant de la tradition chrétienne a vu dans ce cavalier vainqueur le Verbe de Dieu lui-même, ou l’expansion de l’Évangile.

          Verset 3, une grande épée. Symbole des guerres sanglantes provoquées par le premier cavalier.

          Verset 5 à la main une balance. Symbole de la famine : denrées rationnées et prix exorbitants.

          Verset 8, la Mort. La couleur verte est celle du cadavre qui se décompose, surtout par l’effet de la peste.

          Le suivait. Pour engloutir les victimes.

          Verset 9, je vis sous l’autel. L’autel, répond dans cette liturgie céleste à l’autel des holocaustes. Les martyrs, témoins de la Parole, sont associés à l’immolation de leur Maître.

          Verset 11, une robe blanche. Symbole de la joie triomphante.

          Verset 12, un violent tremblement de terre. Tous ces signes cosmiques, v v 12-14, accompagnent chez les prophètes le Jour de Yahvé. Ils symbolisent le déchaînement de la colère de Dieu.