12\-28 Chants de triomphe au ciel. Ap 19

L’Apocalypse Chap. 19 

Chants de triomphe au ciel. *

 19   1 Après quoi j’entendis comme un grand bruit de foule immense au ciel, qui clamait : « Alléluia ! * Salut et gloire et puissance à notre Dieu, car ses jugements sont vrais et justes : il a jugé la prostituée fameuse qui corrompait la terre par sa prostitution, et vengé sur elle le sang de ses serviteurs. » Puis ils reprirent : « Alléluia ! Oui, sa fumée s’élève pour les siècles des siècles ! » 4 Alors les vingt-quatre Vieillards et les quatre Vivants se prosternèrent pour adorer Dieu, qui siège sur le trône en disant : « Amen, alléluia ! »

  Puis une voix partit du trône : « Louez notre Dieu, vous qui le servez, et vous qui le craignez, les petits et les grands. » 6 Alors j’entendis comme le bruit d’une foule immense, comme le mugissement des grandes eaux, comme le grondement de violents tonnerres ; on clamait : « Alléluia ! Car il a prit possession de son règne, le Seigneur, le Dieu Maître-de-tout. Soyons dans l’allégresse et dans la joie, rendons gloire à Dieu, car voici les noces de l’Agneau, * et son épouse s’est fait belle : On lui a donné de se vêtir de lin d’une blancheur éclatante » – le lin c’est en effet les bonnes actions des saints. – Puis il me dit : « Écris : Heureux les gens invités au festin de noce de l’Agneau. Ces paroles de Dieu, ajouta-t-il, sont vraies. » 10 Alors je me prosternai à ses pieds pour l’adorer, mais lui me dit : « Non, attention, je suis un serviteur comme toi et comme tes frères qui possèdent le témoignage de Jésus. C’est Dieu que tu dois adorer. » Le témoignage de Jésus, c’est l’esprit de prophétie. *

Apocalypse 19 (1-10)

          Titre. Chants de jubilation amorcés et contrastants vivement avec les complaintes. Ils accompagnent la chute de Babylone. Le premier chant, v 1-4, vient du ciel ; il est suivi d’un second, v v 5-9, auquel s’associent les saints de l’Église entière invitée aux noces de l’Agneau.

         Verset 1, Alléluia ! Seuls emplois dans le N T, de l’acclamation liturgique (« Louez Dieu ») en usage dans le culte Israélite.

          Verset 7, les noces de l’Agneau. Symbolisent l’établissement du Royaume céleste qui sera décrit en 21 9s.

          Verset 10, c’est l’esprit de prophétie. Jean tente de se prosterner, mais l’ange lui rappelle qu’il est lui aussi au service de Dieu, mise en garde probable contre le culte des puissances célestes. Le « témoignage de Jésus » est la Parole de Dieu, attestée par Jésus, que tout chrétien possède en lui, et qui inspire les prophètes.

3. L’EXTERMINATION DES NATIONS PAÏENNES

Le premier combat eschatologique. *

 19 11 Alors je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc ; Celui qui le monte s’appelle « Fidèle » et « Vrai », il juge et fait la guerre avec justice12 Ses yeux ? Une flamme ardente ; sur sa tête, plusieurs diadèmes ; * inscrit sur lui, un nom qu’il est le seul à connaître ; 13 le manteau qui l’enveloppe est trempé de sang ; * et son nom ? Le verbe de Dieu. * 14 Les armées du ciel * le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues de lin d’une blancheur parfaite. 15 De sa bouche sort une épée acérée * pour en frapper les païens ; c’est lui qui les mènera avec un sceptre de fer ; c’est lui qui foule dans la cuve le vin de l’ardente colère de Dieu, * le Maître-de-tout. 16 Un nom est inscrit sur son manteau et sur sa cuisse : *

Roi des rois et Seigneur des seigneurs.

 17 Puis je vis un Ange, debout sur le soleil, crier d’une voix puissante à tous les oiseaux qui volent au zénith : « Venez, ralliez le grand festin de Dieu ! 18 Vous y avalerez chairs de rois, et chairs de grands capitaines, et chairs de héros, et chair de chevaux et de cavaliers, et chair de toutes gens, libres et esclaves, petits et grands ! »

 19 Je vis alors la Bête, avec les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour engager le combat contre le Cavalier et son armée. 20 Mais la Bête fut capturée, avec le faux prophète – celui qui accomplit au service de la Bête des prodiges par lesquels il fourvoyait les gens ayant reçu la marque de la Bête et les adorateurs de son image, * – On les jeta tous deux vivants, dans l’étang de feu, de soufre embrasé. 21 Tout le reste fut exterminé par l’épée du Cavalier, qui sort de sa bouche, et tous les oiseaux se repurent de leurs chairs.

Apocalypse 19 (11-21)

          TitreNous voici à la fin des temps. Après la chute de Babylone, prophétisée et réalisée, le Christ fidèle, accomplit le Jour de Yahvé en exterminant les ennemis de l’Église. Son portrait v v 11-16, s’inspire comme les descriptions précédentes, de diverses prophéties.

 –         Verset 12, plusieurs diadèmes. Car il est Roi des Rois, v 16.

          Verset 13, trempé de sang. Allusion (voir v 15). Symbole de la victoire sanglante qu’il va remporter sur les ennemis de son Peuple.

          Le Verbe de Dieu. Les noms du Cavalier victorieux, v v 12-13, 16, expriment sous différents aspects, qu’il est. Au nom divin transcendant, v 12, s’ajoute ici celui de Parole, qui le désigne comme révélation efficace de Dieu ; et plus précisément comme exécuteur de ses jugements.

          Verset 14, les armées du ciel. Les armées angéliques ; ou plutôt l’armée des martyrs, vêtus de blanc.

          Verset 15, sort une épée acérée. Le glaive est l’arme de la Parole exterminatrice.

          L’ardente colère de Dieu. L’image du pressoir était un lieu commun du prophétisme pour symboliser l’extermination par Dieu des ennemis de son Peuple. A. T. « le vin de la colère ».

          Verset 16, sur sa cuisse. Titre seigneurial, qui dépasse à l’infini les titres blasphématoires de la Bête.

          Verset 20, et les adorateurs de son image. Cette longue parenthèse rappelle les événements décrits au ch 13.