07\-11 Présentation de l’Épître aux Romains. Rm 1

Les ÉPÎTREs de saint Paul

ÉPÎTRE AUX ROMAINS Chap. 1

Adresse. *

Présentation de l’Épître aux Romains.

1 1 Paul, serviteur du Christ Jésus, apôtre * par vocation, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu, 2 que d’avance il avait promis par ses prophètes dans les saintes Écritures, concernant son Fils, issu de la lignée de David selon la chair, établi * Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection des morts, * Jésus Christ notre Seigneur,

par qui nous avons reçu grâce et apostolat pour prêcher, à l’honneur de son nom, l’obéissance de la foi * parmi tous les païens, dont vous faites partie, vous aussi, appelés de Jésus Christ, à tous les biens aimés de Dieu qui sont à Rome, aux saints par vocation. À vous grâce et paix de par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus Christ.

Romains 1 (1-7)

Titre. Selon un formulaire accoutumé de son temps, Paul commence ses épîtres par une adresse (nom de l’expéditeur et des destinataires, salutations selon un souhait) suivie d’une action de grâces et d’une prière. Mais il donne à ces formules un tour chrétien qui lui est propre, et surtout il les dilate en y coulant une pensée théologique qui annonce d’ordinaire les thèmes majeurs de chaque épître. – ici ces thèmes sont : la gratuité de l’élection divine, le rôle de la foi dans la justification, le salut par la mort et la résurrection du Christ, l’harmonie des deux testaments.

          Verset 1, apôtre. Ce titre d’origine juive qui signifie « envoyé », cf Jn 13 16 ; 2 Co 8 23 ; Ph 2 25, est appliqué dans le NT, tantôt aux Douze disciples choisis par le Christ, pour être ses témoins, Ac 1 8, tantôt d’une façon plus large, aux missionnaires de l’Évangile, Rm 16 7 ; 1 Co 12 28 ; Ep 2 20, 3 5 ; 4 11. Bien que Paul n’ait pas été incorporé au collège des Douze, son charisme exceptionnel de mission auprès des païens, Ac 26 17 ; Rm 11 13 ; 1 Co 1 1 etc., fait de lui un apôtre du Christ, Rm 1 1 ; 1 Co 1 1, etc., il a vu le Christ ressuscité, 1 Co 9 1, et reçu de lui, Rm 1 5, Ga 1 16, la mission d’être son témoin, Ac 26 16. Tout en se reconnaissant le dernier des apôtres, 1 Co 15 9, il marque clairement qu’il est leur égal, 1 Co 9 5 ; Ga 2 6-9, et ne leur doit pas son Évangile, Ga 1 1, 17, 19.

          Verset 4, établi. Vulgate : « prédestiné ».

Résurrection des morts. Paul attribue toujours la résurrection du Christ à l’action de Dieu, 1 Th 1 10 ; 1 Co 6 14 ; 15 15 etc., qui y a manifesté sa « puissance », 2 Co 13 4 ; Rm 6 4 ; Ph 3 10 ; Col 2 12 ; Ep 1 19s ; He 7 16. C’est par l’Esprit Saint qu’il a été ramené à la vie, Rm 8 11, et placé dans son état glorieux de « Kyrios », Ph 2 9-11 ; Ac 2 36 ; Rm 14 9, où il mérite un titre nouveau, messianique, son nom éternel de « Fils de Dieu », Ac 13 33 ; He 1 1-5 ; 5 5 ; cf Rm 8 11+ ; 9 5+.

          Verset 5, l’obéissance de la foi. Moins sans doute l’obéissance due au message évangélique que celle qui est adhésion de foi, cf Ac 6 7 ; Rm 6 16-17 ; 10 16 etc.

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2 Co 8 23 ;23 Pour ce qui est de Tite, c’est mon associé et coopérateur auprès de vous ; quant à nos frères, ce sont les envoyés * des Églises, la gloire du Christ.

Rm 16 7 ;Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité : * ce sont des apôtres marquants qui m’ont précédé dans le Christ. Saluez Amphiatus qui m’est cher dans le Seigneur.

Rm 11 13 ;  13 Or je vous le dis à vous, les païens, * je suis bien l’apôtre des païens et j’honore mon ministère, 14 mais c’est avec l’espoir d’exciter la jalousie de ceux de mon sang et d’en sauver quelques-uns. 

Ga 1 16, 16 révéler en moi son Fils pour que je l’annonce parmi les païens, * aussitôt, sans consulter la chair et le sang, 17 sans monter à Jérusalem trouver les apôtres mes prédécesseurs, je m’en allai en Arabie, * puis je revins encore à Damas. 

1 Co 15 9, 9 Car je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. 

1 Th 1 10 ; 10 dans l’attente de son Fils qui viendra des cieux, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. 

Rm 14 9, Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. 

Action de grâce et prière.

1  8 Et d’abord je remercie mon Dieu par Jésus Christ à votre sujet à tous, de ce qu’on publie votre foi dans le monde entier. Car Dieu m’est témoin, à qui je rends un culte * spirituel * en annonçant l’Évangile de son Fils, avec quelle continuité je fais mémoire de vous 10 et demande constamment dans mes prières d’avoir enfin une occasion favorable, si Dieu le veut, d’aller jusqu’à vous. 11 Car j’ai un vif désir de vous voir, afin de vous communiquer quelque don spirituel, pour vous affermir, 12 ou plutôt éprouver le réconfort parmi vous de votre foi commune à vous et à moi. 13 Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que j’ai souvent projeté de me rendre chez vous – mais j’en fus empêché jusqu’ici – afin de recueillir aussi quelque fruit parmi vous comme parmi les autres païens. 14 Je me dois aux Grecs * comme aux barbares, aux savants comme aux ignorants : 15 de là mon empressement * à vous porter l’Évangile à vous aussi, habitants de Rome.

Romains 1 (8-15)

          Verset 9, je rends un culte. Litt : « je rends un culte en mon esprit ». Le ministère apostolique est un acte de culte rendu à Dieu, cf 15 16, comme aussi, toute la vie chrétienne animée par la charité, 12 1 ; Ac 13 2 ; 2 Tm 1 3 ; etc.

Spirituel. L’esprit (pneuma) désigne parfois chez Paul la partie supérieure de l’homme, Rm 1 9; 8 16 ; 1 Co 2 11 ; 16 18 ; 2 Co 2 13 ; 7 13 ; Ga 6 18 etc., qui se distingue de sa partie inférieure, la chair (1 Co 5 5 ; 2 Co 7 1 ; Col 2 5 ; Mt 26 41 ; 1 P 4 6 ; Rm 7 5), le corps (1 Co 5 3s ; 7 34; cf Jc 2 26 ; Rm 7 24), voire la psyché (1 Th 5 23 ; cf He 4 12 ; Jude 1.9), et qui correspond d’une certaine manière au « Noûs » (Rm 7 25+ ; Ep 4 23). Comparez le sens analogue de « disposition d’esprit », 1 Co 4 21 ; 2 Co 12 18 ; Ga 6 1 ; Ph 1 27.

– En adoptant ce terme de préférence au « Noûs » de la philosophie grecque, la tradition biblique, cf Gn 6 17+ ; Is 11 2+, laisse entendre la correspondance profonde entre l’esprit de l’homme et l’Esprit de Dieu qui le suscite et le dirige, Rm 5 5+; Ac 1 8+. Cette correspondance est telle qu’en plusieurs des textes cités et en d’autres encore, cf Rm 12 11 ; 2 Co 6 6 ; Ep 4 3, 23 ; 6 18 ; Ph 3 3 etc., il est malaisé de dire de quel esprit il s’agit, naturel ou surnaturel, personnel ou participé.

          Verset 14, aux Grecs. Les « Grecs » opposés aux « barbares », désignent tous les hommes « cultivés », y compris les Romains (qui avaient adopté la culture grecque); opposés aux « Juifs », ils désignent tous les païens, 1 16 ; 2 9-10 ; 3 9 ; 10 12 ; 1 Co 1 22-24 ; etc.

          Verset 15, mon empressement. On peut aussi traduire : « aussi, autant qu’il est en moi, suis-je prêt ».

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Rm 1 9;Car Dieu m’est témoin, à qui je rends un culte * spirituel * en annonçant l’Évangile de son Fils, avec quelle continuité je fais mémoire de vous 10 et demande constamment dans mes prières d’avoir enfin une occasion favorable, si Dieu le veut, d’aller jusqu’à vous.

2 Co 2 13 ; 7 13 ; 2 13 mon esprit n’eut point de repos, parce que je ne trouvai pas Tite, * mon frère. Je pris donc congé d’eux et parti pour la Macédoine. *———– 7 13 Voilà ce qui nous a consolés. À cette consolation personnelle s’est ajoutée une joie bien plus grande encore, celle de voir la joie de Tite, dont l’esprit a reçu apaisement de vous tous. 

1 Co 5 5 ;  5 nous livrions cet individu à Satan pour la perte de sa chair, afin que l’esprit soit sauvé au Jour du Seigneur. *6 Il n’y a pas de quoi vous glorifier ! * Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ?

1 Co 5 3s ;3 Eh bien moi, absent de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui qui a perpétré une telle action.

2 Co 12 18 ;  18 J’ai insisté auprès de Tite, et j’ai envoyé avec lui le frère. Tite vous aurait-il exploité ? N’avons-nous pas marché dans le même esprit ? Suivit les mêmes traces ?

1 Co 1 22-24 ;22 Alors que les Juifs demandent des signes et que les Grecs sont en quête de sagesse, * 23 nous proclamons, nous, un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, c’est le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. 

1. La justification

Le salut par la foiénoncé de la thèse.

1   16 Car je ne rougis pas de l’Évangile : Il est une force de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, * du Juif d’abord, * puis du Grec. 17 Car en lui la justice * de Dieu se révèle de la foi à la foi, * comme il est écrit : Le juste vivra de la foi.

Romains 1 (16-17)

–           Verset 16, qui croit. La foi est un acte par lequel l’homme s’en remet à Dieu, à la fois vérité et bonté, comme en la source unique de salut. Elle s’appuie sur sa véracité et sa fidélité dans ses promesses (Rm 3 3s ; 1 Th 5 24 ; 2 Tm 2 13 ; He 10 23 ; 11 11), et sur sa puissance à les exécuter (Rm 4 17-21 ; He 11 19).

–  Après la longue préparation de l’AT (He 11), Dieu ayant parlé par son Fils (He 1 1), c’est lui désormais qu’il faut croire (cf Mt 8 10 ; Jn 3 11) et après lui le « kérigime » (Rm 10 8-17 ; 1 Co 1 21 ; 15 11, 14 ; cf Ac 2 22+) de l’Évangile annoncé par les apôtres, à savoir que Dieu a ressuscité Jésus des morts et l’a fait « Kyrios » (Rm 4 24 ; 10 9 ; Ac 17 31 ; 1 P 1 21 ; cf 1 Co 15 14, 17), offrant par lui la vie à tous ceux qui croiront en lui. La foi au Nom de Jésus, Christ, Seigneur, et Fils de Dieu, est ainsi la condition indispensable du salut (Rm 10 9-13 ; 1 Co 1 21 ; Ga 3 22 ; cf Is 7 9 etc.).

–  La foi n’est pas pure adhésion intellectuelle, mais confiance, obéissance, à une vérité de vie (2 Th 2 12) qui engage tout l’être dans l’union au Christ (2 Co 13 5 ; Ga 2 16-20 ; Ep 3 17) et lui donne l’Esprit (Ga 3 2, 5, 14 ; cf Jn 7 38 ; Ac 11 16-17) des fils de Dieu (Ga 3 26 ; Jn 1 12). Parce qu’elle ne compte que sur Dieu, la foi exclut toute suffisance (Rm 3 27; Ep 2 9) et s’oppose au régime de la Loi (Rm 7 7+) et à sa vaine recherche (Rm 10 3; Ph 3 9) d’une justice méritée par les œuvres (Rm 3 20, 28; 9 31; Ga 2 16; 3 11s) : la vraie justice que seule elle procure est la justice salvifique de Dieu (Rm 3 21-26) reçue comme un don gratuit (Rm 3 24; 4 16; 5 17; Ep 2 8 etc.).

– Aussi rejoint-elle la promesse faite à Abraham (Rm 4 ; Ga 3 6-18) et ouvre-t-elle le salut à tous, même aux païens (Rm 1 5, 16 ; 3 29s ; 9 30 ; 10 11s ; 16 26 ; Ga 3 8). Elle s’accompagne du baptême (Rm 6 4+), s’exprime par une profession ouverte (Rm 10 10 ; 1 Tm 6 12) et fructifie par la charité. Encore obscure et accompagnée d’espérance, elle doit croître dans la lutte et les souffrances, la fermeté et la fidélité jusqu’au jour de la vision et de la possession (1 Co 13 12 ; cf 1 Jn 3 2).

Verset 16, du Juif d’abord. Les Juifs sont les premiers dans l’économie historique du salut, pour leur gloire comme pour leur condamnation. Car « le salut vient des Juifs », cf Jn 4 22 ; Rm 2 9-10 ; Mt 10 5 ; 15 24 ; Mc 7 27 ; Ac 13 5+.

          Verset 17, la justice. Non pas une justice « distributive » qui récompense les œuvres, mais la justice salvifique (cf Is 56 1) de Dieu, cf 3 26, qui accompli sa promesse de salut par grâce, 4 25+.

De la foi à la foi. L’expression paraît signifier que la foi est la condition nécessaire et unique de cette révélation.

(A) LES PAÏENS ET LES JUIFS SOUS LA COLÈRE DE DIEU *

Les païens, objet de la colère de Dieu.

1  18 En effet la colère de Dieu * se révèle du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui tiennent la vérité captive dans l’injustice 19 car ce qu’on peut connaître de Dieu est pour eux manifeste : Dieu en effet le leur a manifesté.

 20 Ce qu’il y a d’indivisible depuis la création du monde se laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres, son éternelle puissance et sa divinité, en sorte qu’ils sont inexcusables ; 21 puisque ayant connu Dieu * ils ne lui ont pas rendu comme à un Dieu : gloire et actions de grâce, mais ils ont perdu le sens de leurs raisonnements et leur cœur inintelligent s’est enténébré 22 dans leur prétention à la sagesse, ils sont devenu fous 23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible contre une représentation, simple image d’hommes corruptibles, d’oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles.

       24 Aussi Dieu les a-t-il livré * selon les convoitises de leur cœur à une impureté où ils avilissent eux-mêmes leurs propres corps ; 25 eux qui ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature de préférence au Créateur, qui est béni éternellement ! Amen. *

        26 Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels contre des rapports contre nature ; 27 pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désirs les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme et recevant en leurs personnes l’inévitable salaire de leur égarement.

       28 Et comme ils n’ont pas jugé bon de garder la vraie connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à leur esprit sans jugement, * pour faire ce qui ne convient pas : 29 remplis * de toute injustice, de perversité, de cupidité, de malice; ne respirant qu’envie, meurtre, dispute, fourberie, malignité; diffamateurs, 30 détracteurs, ennemis de Dieu, * insulteurs, orgueilleux, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, 31 insensés, déloyaux, sans cœur, * sans pitié ; 32 connaissant bien pourtant le verdict de Dieu qui déclare dignes de mort les auteurs de pareilles actions, non seulement ils les font, mais ils approuvent encore ceux qui les commettent. *

Romains 1 (18-32)

Titre (A). Au thème de la justice de Dieu révélée dans l’Évangile, 1 16- 17, thème qui sera repris en 3 21s, succède le thème antithétique : hors de l’Évangile, il n’y a place que pour la « colère de Dieu », tant sur le monde païen, 1 18-32, que sur le monde juif, 2 1 ; – 3 30. Cette colère se révèle d’abord par la multiplication même des péchés. Elle éclatera au Jugement dernier, 2 6+ ; Mt 3 7+.

          Verset 18, colère de Dieu. Déjà dans l’AT la colère de Dieu, Nb 11 1+, était opposée à sa justice, Mt 7 9 ; Ps 85 5-12. Elle est ici encore provoquée par le péché, 2 5-8; 4 15; 9 22+; Ep 5 6; Col 3 6; 1 Th 2 16; Jn 3 36, de sorte que le Christ qui en délivre ceux qui croient en lui et que Dieu justifie, 5 9; cf 1 Th 1 10; 5 9.

          Verset 21, connu Dieu. Connaissance d’un Dieu unique et personnel, impliquant la conscience d’une obligation de prière et d’adoration.

          Verset 24, les a-t-il livrés. La formule biblique : « Dieu les a livrés » va souligner à trois reprises comment l’erreur religieuse coupable entraîne les pires désordres moraux et sociaux. En lui-même le péché porte déjà son fruit et sa sanction. – Paul juge et condamne le monde païen, non les intentions des personnes, dont Dieu seul est juge, 2 16 ; 1 Co 4 5; 5 12-13, et Rm 2 suppose que plus d’un païen observe la loi naturelle inscrite en son cœur, 2 14-15. Mais l’homme doit se reconnaître pécheur.

          Verset 25, Amen. Le mot hébreu « Amen », hérité de l’AT, cf Ps 41 14+, passe dans l’usage de l’Église chrétienne, Ap 1 6-7 ; 22 20-21 etc. Déjà employé par Jésus, Mt 5 18+, il lui est ensuite donné comme un nom propre, à titre de témoin véritable des promesses de Dieu, 2 Co 1 20 ; Ap 1 2, 5+ ; 3 14.

          Verset 28, sans jugement. Jeu d’expression : pour ne s’être pas exercé comme il le devait (« ils n’ont pas jugé bon »), le jugement moral, inclus dans la connaissance de Dieu (v 21), se trouve aboli ou faussé, v 32.

          Verset 29, remplis. Paul s’inspire ici, et souvent ailleurs, de listes de vices qui circulaient dans la littérature contemporaine, païenne et surtout juive. (Voir les différentes épîtres de Paul).

          Verset 30, ennemis de Dieu. Autre traduction : « haïs de Dieu », mais cf 5 10 ; 8 7.

          Verset 31. Sans cœur. Add (Vulg) : « implacables », cf 2 Tm 3 3.

          Verset 32, qui les commettent. La tradition latine a lu : « Connaissant bien que Dieu est juste, ils ne comprennent pas que les auteurs de pareilles actions sont dignes de mort ; et non seulement leurs auteurs, mais encore ceux qui les approuvent ».