08\-12 Adresse et salutation. 2Co 1

DEUXIÈME ÉPÎTRE AUX CORINTHIENS.

2 Corinthiens Chap. 1 

Préambule

Adresse et salutation. Action de grâces.

 1  1 Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère, à l’Église de Dieu établie à Corinthe, ainsi qu’à tous les saints qui sont dans l’Achaïe entière ; 2 à vous grâce et paix de part Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus Christ ! 3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, * 4 qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit. 5 De même en effet que les souffrances du Christ abondent pour nous, ainsi, par le Christ, abonde aussi notre consolation. 6 Sommes-nous dans la tribulation ? C’est pour votre consolation et salut. Sommes-nous consolés ? C’est pour votre consolation, qui vous donne de supporter avec constance les mêmes souffrances que nous endurons, nous aussi. 7 Et notre espoir à votre égard est ferme : nous savons que, partageant nos souffrances, vous partagez aussi notre consolation. * 8 Car nous ne voulons pas que vous l’ignoriez, frères : la tribulation * qui nous est survenue en Asie nous a accablés à l’excès, au-delà de nos forces, à tel point que nous désespérions même de conserver la vie. 9 Vraiment, nous avons porté en nous-mêmes notre arrêt de mort, afin d’apprendre à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes mais en Dieu, qui ressuscite les morts. 10 C’est lui qui nous a délivré d’une telle mort et nous en délivrera ; * en lui nous avons cette espérance qu’il nous en délivrera encore. 11 Vous-mêmes nous aiderez par la prière, afin que ce bienfait, qu’un grand nombre de personnes nous aurons obtenu, soit pour un grand nombre un motif d’action de grâces * à notre sujet.

2 Corinthiens 1 (1-11)

          Verset 3, toute consolation. La consolation est annoncée par les prophètes comme caractéristique de l’ère messianique, Is 40 1, et devait être apportée par le Messie, Lc 2 25. Elle consiste essentiellement dans la fin de l’épreuve et dans le début d’une ère de paix et de joie, Is 40 1 ; Mt 5 5. Mais, dans le NT, le monde nouveau est présent au sein du monde ancien et le chrétien uni au Christ est consolé au sein même de sa souffrance, 2 Co 1 4-7 7 4 ; cf. Col 1 24. Cette consolation n’est pas reçue passivement, elle est en même temps réconfort, encouragement, exhortation (même mot grec « paraklèsis »). Sa source unique est Dieu, 2 Co 1 3, 4, par le Christ, 2 Co 1 5, et par l’Esprit, Ac 9 31+, et le chrétien doit la communiquer, 2 Co 1 4, 6 ; 1 Th 4 18. Parmi ses causes, le NT cite : le progrès de la vie chrétienne, 2 Co 7 4, 6, 7, la conversion, 2 Co 7 13, l’Écriture, Rm 15 4. Elle est source d’espérance, Rm 15 4.

          Verset 7, notre consolation. En 2 Co, Paul insiste constamment sur la présence de réalités antagonistes, voire contradictoires, dans le Christ, l’apôtre et le chrétien : souffrances et consolation, 1 3-7; 7 4; mort et vie, 2 Co 4 10-12; 6 9; pauvreté et richesse, 2 Co 6 10; 8 9; faiblesse et force, 2 Co 12 9-10. C’est le mystère pascal, la présence du Christ ressuscité au milieu du monde ancien de péché et de mort, cf 1 Co 1-2.

Verset 8, la tribulation. Une des nombreuses épreuves énumérées en 11 23s.

          Verset 10, nous en délivrera. Var : « et nous en délivre ».

          Verset 11, d’action de grâces. L’action de grâce tient une très grande place chez saint Paul, cf. le début des épîtres où il remercie Dieu au sujet de la foi de ceux à qui il écrit. Ce n’est pas une formule vide : son absence en Ga est significative, Ga 1 1+. L’action de grâces doit animer toutes les actions du chrétien faites au nom du Christ et assumées par lui dans son action de grâces au Père, Col 3 17 ; Ep 5 20. C’est un devoir correspondant à la volonté de Dieu non seulement pour les chrétiens, 1 Th 5 18, mais pour les païens, Rm 1 21. Car l’action de grâces » rend », quoique imparfaitement, la grâce à Dieu (1 Th 3 9, trad. litt.). Et elle est le même but ultime visé par la prière demandant la grâce, 2 Co 1 11 ; 4 15, et par les manifestations de charité fraternelle, 2 Co 9 11-15. D’où son importance dans le culte, 1 Co 14 16 ; Col 3 16 ; Ep 5 19s, et dans la prière personnelle, 1 Th 5 18, Ph 4 6.

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2 Co 1 4-7 3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, * 4 qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit. ——– 7 Et notre espoir à votre égard est ferme : nous savons que, partageant nos souffrances, vous partagez aussi notre consolation.

2 Co 1 3, 4,2 à vous grâce et paix de part Dieu, notre Père, et le Seigneur Jésus Christ ! 3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, 

Ac 9 31+, 9   31 Cependant les Églises jouissaient de la paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elles s’édifiaient et vivaient dans la crainte du Seigneur, et elles étaient comblées de la consolation du Saint Esprit. 

Rm 15 4.En effet, tout ce qui a été écrit dans le passé le fut pour notre instruction, afin que la constance et la consolation que donnent les Écritures nous procurent l’espérance.

2 Co 1 3-7;  7 4; 7  4 J’ai grande confiance en vous, je suis très fier de vous. Je suis comblé de consolation ; je surabonde de joie dans toute notre tribulation.

2 Co 4 10-12; 6 9; .4 10 Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que le vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. ———  12 Ainsi donc, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. ———- 69 pour gens obscurs, nous pourtant si connus ; pour gens qui vont mourir, et nous voilà vivants ; pour gens qu’on châtie, mais sans les mettre à mort ; 

2 Co 6 10;  8 9; 6 10 pour tristes, nous qui sommes toujours joyeux ; pour pauvres, nous qui faisons tant de riches ; pour gens qui n’ont rien, nous qui possédons tout. ———- 89 Vous connaissez, en effet, la libéralité * de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin de vous enrichir par sa pauvreté. 

2 Co 12 9-10.9 Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit : car la puissance se déploie dans la faiblesse. » C’est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses afin que repose sur moi la puissance du Christ. 10 C’est pourquoi je me complais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les détresses, dans les persécutions et les angoisses endurées pour le Christ : car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.

1 Th 5 18,  18 En toute condition soyez dans l’action de grâces. C’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus.19 N’éteignez pas l’Esprit, 20 ne dépréciez pas les dons de prophétie ; 21 mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez le ; 22gardez-vous de toute espèce de mal

I. Retour sur les incidents passés

Pourquoi Paul a modifié son plan de voyage.

 1   12 Ce qui fait notre fierté, c’est ce témoignage de notre conscience que nous nous sommes comportés dans le monde, et plus particulièrement à votre égard, avec la sainteté et la pureté qui viennent de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais bien avec la grâce de Dieu. 13 En effet, il n’y a rien dans nos lettres que ce que vous y lisez et comprenez. Et j’espère que vous comprendrez pleinement – 14 ainsi que vous avez compris en partie – que nous sommes pour vous un titre de gloire, comme vous le serez pour nous, au Jour de notre Seigneur Jésus.

15 C’est dans cette assurance que je voulais venir chez vous d’abord pour vous procurer une seconde grâce ; 16 puis de chez vous passer en Macédoine et de Macédoine revenir chez vous ; et vous m’auriez acheminé vers la Judée. * 17 En formant ce projet, aurais-je donc fait preuve de légèreté ? Ou bien mes projets s’inspirent-ils de la chair, en sorte qu’il y ait en moi le oui, oui, et le non, non ? 18 Aussi vrai que Dieu est fidèle, * notre langage avec vous n’est pas oui et non. 19 Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons prêché parmi vous, Silvain, * Timothée et moi, n’a pas été oui et non ; il n’y a eu que le oui en lui. 20 Toutes les promesses de Dieu ont en effet leur oui en lui ; * aussi bien est-ce par lui que nous disons « l’Amen » * à Dieu pour sa gloire. 21 Et celui qui nous affermit avec vous dans le Christ et qui nous a donné l’onction, c’est Dieu. 22 Lui qui nous a aussi marqué d’un sceau * et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit.

23 Pour moi, j’en prends Dieu à témoin sur mon âme, c’est par aménagement pour vous que je suis venu à Corinthe. 24 Ce n’est pas que nous entendions régenter votre foi. Non, nous contribuons à votre joie ; car, pour la foi, vous tenez bon.

2 Corinthiens 1 (12-24)

          Verset 16, la Judée. Paul donc a modifié l’itinéraire qu’il projetait 1 Co 16 5-6.

          Verset 18, est fidèle. La fidélité de Dieu est avant tout sa « solidité ». Il est la rocher d’Israël, Dt 32 4, on peut prendre appui sur lui en toute sécurité. Cette solidité explique la constance dans ses desseins, la fidélité à ses promesses, Ps 89 1-9, 25s ; et , surtout dans le NT, la fidélité de Dieu à son dessein de miséricorde et de salut, 1 Co 1 9+10 13; 1 Th 5 24; 2 Th 3 3.

          Verset 19, Silvain. Il est le disciple que les Actes nomment Silas.

          Verset 20, oui en lui. La fidélité de Dieu à ses promesses, 1 18+, s’est exprimée avec plénitude en Jésus Christ. Il serait donc contradictoire que Paul, pour qui l’annonce du Christ est l’unique raison d’être, démente son message par une attitude de duplicité.

« L’Amen ». Amen signifie : « c’est solide, c’est digne de confiance » ; c’est la réponse de la fidélité de l’homme à la fidélité de Dieu en Jésus Christ, cf Rm 1 25+.

          Verset 22, d’un sceau. Ce sceau et cette onction désignent soit le don de l’Esprit accordé à tous les croyants (avec peut-être une allusion aux rites de l’initiation chrétienne), cf Ep 1 13; 4 30; 1 Jn 2 20, 27; soit la consécration au ministère apostolique (« nous » étant opposé à « vous », v 21) par un don spécial de l’Esprit faisant de l’apôtre le messager fidèle de la fidélité divine dans le Christ (v v 17-20). Noter la formation trinitaire des v v 21-22.

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1 Co 1 9+9 Il est fidèle, le Dieu par qui vous avez été appelés à la communion * de son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

1 Th 5 24;  24 Il est fidèle, celui qui vous appelle : c’est encore lui qui fera cela.25 Frères, priez vous aussi pour nous.

Rm 1 25+.25 eux qui ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature de préférence au Créateur, qui est béni éternellement ! Amen.

1 Jn 2 20, 27;  20 Quant à vous, vous avez reçu l’onction * venant du Saint, et tous vous possédez la science. ———  27 Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne.  Mais puisque son onction vous instruit de tout, qu’elle est véridique, non mensongère, comme elle vous a instruits, demeurez en lui.