08\-28 Filiation divine. Ga 4

Galates Chap. 4

Filiation divine.

 4 1 Or je dis : * aussi longtemps qu’il est un enfant, l’héritier, quoique propriétaire de tous les biens, ne diffère en rien d’un esclave. 2 Il est sous le régime des tuteurs et des intendants jusqu’à la date fixée par son père. 3 Nous aussi, durant notre enfance, nous étions asservis aux éléments du monde. * 4 Mais quand vint la plénitude du temps, * Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, 5 afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale. * 6 Et la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père 7 aussi n’es-tu plus esclave mais fils ; fils, et donc héritier de par Dieu.

 8 Jadis, dans votre ignorance de Dieu, vous fûtes asservis à des dieux qui au vrai n’en sont pas ; 9 mais maintenant que vous avez connu Dieu ou plutôt qu’il vous a connu, * comment retourner encore à ces éléments sans force ni valeur, auxquels à nouveau, comme jadis, vous voulez vous asservir ? 10 Observer des jours, des mois, des saisons, des années ! 11 Vous me faites craindre de m’être inutilement fatigué pour vous.

Galates 4 (1-11)

          Verset 1, or je dis. Nouvelle comparaison, empruntée encore aux usages juridiques. En dépit de son élection, le juif, héritier présomptif, n’était sous le régime de la Loi qu’un esclave, v 3, et pour un chrétien, vouloir en assumer le joug, c’est retourner à l’état d’enfance, cf v 9.

          Verset 3, du monde. Désignant les éléments constitutifs du monde, cette expression, cf v 9; Col 2 8, 20, vise, dans la pensée de Paul, le régime de la Loi qui en réglait minutieusement l’usage, v 10; Col 2 16, et, par contrecoup, les esprits célestes qui prétendaient, par le moyen de la Loi, Ga 3 19+; Col 2 15+, maintenir le monde sous leur tutelle, Col 2 18+.

          Verset 4, plénitude du temps. Cette expression désigne l’arrivée des temps messianiques, ou eschatologiques, qui accomplissent la longue attente des siècles comme une mesure pleine, cf Mc 1 15 ; Ac 1 7+ ; Rm 13 11+; 1 P 1 20 ; etc.

          Verset 5, l’adoption filiale. Les deux aspects, négatif et positif, de la rédemption : en devenant fils, l’esclave acquiert la liberté. L’esclave libéré est adopté comme fils, non seulement par l’accession légale à l’héritage, v 7, mais par le don réel de la vie divine, dans lequel les trois Personnes sont associées, v 6 (cf 2 Co 13 13+).

          Verset 9, vous a connu. La conversion des Galates fut l’œuvre de Dieu, qui les a « connu » le premier, cf 1 Co 8 2-3 ; 13 12.

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Ga 3 19+; 3 19 Alors pourquoi la Loi ? Elle fût ajoutée en vue des transgressions, * jusqu’à la venue de la descendance * à qui était destinée la promesse, édictée par le ministère des anges * et l’entremise d’un médiateur. 20 Or il n’y a pas de médiateur, quand on est seul, et Dieu est seul. * 21 La Loi s’opposerait donc aux promesses de Dieu ? Certes non ! En effet, s’il nous avait été donné une loi capable de communiquer la vie, alors vraiment la justice procéderait de la Loi. 

Col 2 15+,  15 Il a dépouillé les Principautés et les Puissances et les a données en spectacle à la face du monde, en les traînant dans son cortège triomphal. 

Mc 1 15 ; 15 « Le temps est accompli * et le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l’Évangile. »

1 P 1 20 ; * le Christ, 20 discerné avant la fondation du monde et manifesté dans les derniers temps à cause de vous. 21 Par lui vous croyez en Dieu, qui l’a fait ressusciter d’entre les morts et lui a donné gloire, si bien que votre foi soit en Dieu comme votre espérance. *

1 Co 8 2-3 ;  13 12.2 Si quelqu’un s’imagine connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître ; 3 mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. ——- 13 12 Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. À présent, je connais d’une manière partielle ; mais alors je connaîtrai comme je suis connu.

Souvenirs personnels.

 4 12 Devenez semblables à moi, puisque je me suis fait semblable à vous, * frères, je vous en supplie. Vous ne m’avez nullement offensé. 13 Mais vous le savez, ce fût une maladie * qui me donna l’occasion de vous évangéliser la première fois, 14 et, malgré l’épreuve que vous était ce corps infirme, vous ne m’avez marqué ni mépris ni dégoût ; mais vous m’avez accueilli comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus. 15 Que sont donc devenues les félicitations que vous vous adressiez ? Car je vous rends ce témoignage : s’il avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.

 16 Alors, suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité ? Leur attachement pour vous n’est pas bon ; ils veulent vous séparer de moi, pour vous attacher à eux. 18 Il est bien de s’attacher les autres pour le bien, pour toujours, et non pas seulement quand je suis près de vous, 19 mes petits enfants, vous que j’enfante à nouveau dans la douleur jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous. 20 Que ne suis-je près de vous en cet instant pour adapter mon langage, car je ne sais comment m’y prendre avec vous.

Galates 4 (12-20)

          Verset 12, semblable à vous. Sans doute en renonçant aux observances légales, cf 1 Co 9 21.

          Verset 13, une maladie. Qui obligea vraisemblablement l’Apôtre à prolonger son séjour en Galatie ; il en profita pour y annoncer l’Évangile.

Les deux alliances : Agar et Sara.

 4 21 Dites-moi, vous qui voulez vous soumettre à la Loi, n’entendez-vous pas la Loi ? * 22 Il est écrit en effet qu’Abraham eut deux fils, l’un de la servante, l’autre de la femme libre ; 23 mais celui de la servante est né selon la chair, * celui de la femme libre en vertu de la promesse. 24 Il y a là une allégorie : ces femmes représentent deux alliances ; la première se rattache au Sinaï et enfante pour la servitude : c’est Agar 25 (car le Sinaï est en Arabie) * et elle correspond à la Jérusalem actuelle, * qui de fait est esclave avec ses enfants. 26 Mais la Jérusalem d’en haut est libre, et elle est notre mère ; 27 car il est écrit : Réjouis-toi, stérile qui n’enfantais pas, éclate en cris de joie, toi qui n’a pas connu les douleurs ; car nombreux sont les enfants de l’abandonnée, plus que les fils de l’épouse28 Or vous, mes frères, à la manière d’Isaac, vous êtes enfants de la promesse. 29 Mais, comme alors l’enfant de la chair persécutait l’enfant de l’esprit, il en est encore ainsi maintenant. * 30 Eh bien ! que dit l’Écriture : Chasse la servante et son fils, car il ne faut pas que le fils de la servante hérite avec le fils de la femme libre. 31 Aussi mes frères, ne sommes-nous pas enfants d’une servante mais de la femme libre.

Galates 4 (21-31)

          Verset 21, pas la Loi. Témoignage de l’Écriture, cf Rm 3 19+, pour hériter de la promesse il ne suffit pas d’être fils d’Abraham, cf Mt 3 9 : il faut encore l’être, non comme Israël, mais comme Isaac, c’est-à-dire en vertu de la promesse, v 23, d’une descendance qui tient plus de l’Esprit que de la chair, v 29, et par là préfigure celle des chrétiens, v 28 ; cf Rm 9 9s. Cet argument fondamental est illustré par d’autres correspondances plus artificielles.

          Verset 23, selon la chair. Selon les lois ordinaires de la nature, cf Rm 7 5+, sans une intervention spéciale de Dieu pour réaliser la promesse.

          Verset 25, en Arabie. « Car le Sinaï est en Arabie »; var : « Agar représente le Sinaï en Arabie » (ou en langue arabe).

Jérusalem actuelle. Celle du temps présent, asservie à la Loi, par opposition à la Jérusalem messianique, cf Is 2 2, féconde après une longue stérilité, v 27 ; Cf Is 54 1-6; Ap 21 1+.

          Verset 29, maintenant. Une fois établi le parallélisme entre Ismaël et les Juifs d’un côté, Isaac et les chrétiens de l’autre, Paul en tire deux applications nouvelles. Selon certaines traditions juives, Ismaël « persécutait » Isaac. En tout cas, selon la Bible, Sara, voyant en Ismaël un rival pour son fils, exige l’expulsion d’Agar, Gn 21 9.