AT-29 ISAÏE – Chap. 34 à 66

CHAPITRES : 34 51  52  53

Libération de Jérusalem. *

52    1 Éveille-toi, éveille-toi, revêts ta force, Sion ! revêts tes habits les plus magnifiques, Jérusalem, ville sainte, car ils ne viendront plus jamais chez toi, l’incirconcis et l’impur. 2 Secoue ta poussière, lève-toi, Jérusalem captive ! * les chaînes sont tombées de ton cou, fille de Sion captive ! 3 Car ainsi parle Yahvé : Vous avez été vendus pour rien, vous serez rachetés sans argent.

4 Car ainsi parle le Seigneur Yahvé : C’est en Égypte qu’autrefois mon peuple est descendu pour y séjourner, c’est Assur qui à la fin l’a opprimé. 5 Mais maintenant, qu’ai-je à faire ici ? * – oracle de Yahvé – car mon peuple a été enlevé pour rien, ses maîtres poussent des cris de triomphe – oracle de Yahvé – sans cesse, tout le jour, mon nom est bafoué. 6 C’est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom, c’est pourquoi il saura, en ce jour-là, que c’est moi qui dis : « Me voici. »

  • – Titre. Les premiers mots reprennent ceux de 51 9, mais le prophète s’adresse ici à Jérusalem dont la captivité va prendre fin. Les vv. 3-6 sont souvent considérés comme une addition en prose, mais la pensée est bien celle du Second Isaïe.
  • – Verset 2. Jérusalem captive. « (Jérusalem) captive », en lisant shebiyah au lieu de shebî, « captivité ». – « les chaînes sont tombées » hébr. ketib, IQIs »; « fais tomber les chaînes » qeré, versions.
  • – Verset 5à faire ici. Ou, en suivant le ketib, « qui est pour moi ici ? ». Dans les deux cas l’interprétation est difficile. Il semble que Dieu insiste sur la gratuité du salut qu’il apporte à son peuple. Celui-ci n’a pas tiré profit de son épreuve et ne s’est pas converti, aussi ses oppresseurs triomphent et le nom de Yahvé est déshonoré, v. 5, cf. 48 11 ; Ez 20 9, 14; 36 25. Mais en accordant gratuitement le salut, Yahvé va amener Israël à se convertir et sauver l’honneur de son nom, v. 6.

Annonce du salut. *

7 Qu’ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles qui annonce le salut, qui dit à Sion : « Ton Dieu règne. » 8 C’est la voix de tes guetteurs : ils élèvent la voix, ensemble ils poussent des cris de joie, car ils ont vu de leurs propres yeux Yahvé qui revient à Sion.

9 Ensemble poussez des cris, des cris de joie, ruines de Jérusalem ! car Yahvé a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem. 10 Yahvé a découvert son bras de sainteté aux yeux de toutes les nations, et tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu.

11 Allez-vous-en, allez-vous-en, sortez d’ici, ne touchez à rien d’impur, sortez du milieu d’elle, purifiez-vous, vous qui portez les objets de Yahvé. 12 Car vous ne sortirez pas à la hâte, vous ne vous en irez pas en fuyards, c’est Yahvé, en effet, qui marche à votre tête, et votre arrière-garde, c’est le Dieu d’Israël. *

  • – Titre. Le livre de la Consolation est un « Évangile », il annonce la Bonne Nouvelle, cf. 40 9. Les messagers qui accourent au pays et les guetteurs qui les aperçoivent annoncent la joie, c’est-à-dire l’inauguration du règne personnel de Yahvé en Sion. Ce règne, qui va remplacer celui des rois terrestres, a été annoncé depuis longtemps par les prophètes, cf. 43 15; Jr 3 17; 8 19; Ez 20 33; 34 11-16; Mi 2 13; 4 7; So 3 15. Il est célébré par les « psaumes du règne », Ps 479396979899145146.
  • – Verset 12. d’Israël. Le nouvel Exode se fait sous la protection de Dieu, comme le premier. Ex 14 19. Mais ce ne sera plus une sortie hâtive, Ex 12 11, une fuite, 14 5. Ce sera une procession où l’on portera non plus les bijoux pris aux Égyptiens, mais les vases sacrés du Temple restitués par Cyrus.

Quatrième chant du Serviteur. *

13 Voici que mon serviteur prospérera, il grandira, s’élèvera, sera placé très haut. 14 De même que des multitudes avaient été saisies d’épouvante à sa vue, – car il n’avait plus figure humaine, * et son apparence n’était plus celle d’un homme – 15 de même des multitudes de nations seront dans la stupéfaction, * devant lui des rois resteront bouche close, pour avoir vu ce qui ne leur avait pas été raconté, pour avoir appris ce qu’ils n’avaient pas entendu dire.