C1+ Le chrétien est affranchi du péché et de la Loi. Rm 6-7

Le chrétien est affranchi du péché. *

6 15 Quoi donc ? Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas sous la Loi, mais sous la grâce ? Certes non ! 16 Ne savez-vous pas qu’en vous offrant à quelqu’un comme esclaves pour obéir, vous devenez les esclaves du maître à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? 17 Mais grâces soient rendues à Dieu ; jadis esclaves du péché, vous vous êtes soumis cordialement à la règle de doctrine à laquelle vous avez été confiés, 18 et, affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice. – 19 J’emploie une comparaison humaine en raison de votre faiblesse naturelle. – Car si vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l’impureté et au désordre de manière à vous désordonner, offrez-les de même aujourd’hui à la justice pour vous sanctifier. *

Epitre aux Romains 6 (15-19)

–      Titre. Le Christ a libéré l’homme du mal pour le rendre à Dieu. À coté du thème biblique de la « rédemption » 3 24+, et de celui de la libération par la mort, 7 1+, Paul recourt volontiers, pour exprimer cette idée, à l’image, si parlante à son époque, de l’esclave racheté et affranchi, qui ne peut plus être remis en esclavage, mais se doit de servir fidèlement son nouveau maître.

En nous rachetant au prix de son sang, le Christ nous a affranchis et appelés à la liberté, Ga 5 1, 13. Désormais libéré de ses anciens maîtres, le péché, Rm 6 18-22 ; la Loi, Rm 6 14 ; 8 2 etc., avec ses observances matérielles, Ga 2 4; 4 9; 5 1. Il est libre, 1 Co 9

1, fils de la femme libre, la Jérusalem d’en haut, Ga 4 26, 31. Cette liberté ne signifie cependant pas libertinage. Elle doit être un service du nouveau maître, Dieu, Rm 6 22 etc., le Christ Kyrios, Rm 1 1 etc., auquel le fidèle appartient désormais, et pour qui il vit et meurt, Rm 7 1 ; service qui se fait dans l’obéissance de la foi pour la justice et la sainteté, Rm 6 16-19.

Cette liberté des fils, affranchis par la « loi de L’Esprit », Rm 8 2; 7 6; 8 14; 2 Co 3 17, peut même avoir à sacrifier ses franchises légitimes pour devenir un service du prochain si la charité, et le respect des autres consciences le demandent, 1 Co 10 23-33; Rm 14 etc., quand au régime social de l’esclavage, s’il peut encore être toléré dans ce monde qui passe, il n’a plus du moins aucune valeur dans l’ordre nouveau instauré par le Christ, 1 Co 12 13 etc., l’esclave chrétien est un affranchi du Seigneur, lui et son maître sont également des serviteurs du Christ, 1 Co 7 22 etc.      

   Verset 19, pour vous sanctifier. La sainteté propre à Dieu, Lv 17 1, qu’il communiquait à son peuple, Ex 19 6, il la communique aussi à ceux qui croient au Christ, Ac 9 13 ; Col 1 12. Elle perd toutefois son aspect rituel pour garder son intériorité : elle consiste à imiter le Christ, 2 Th 3 7, Saint de Dieu, Mc 1 24. Celui qui est saint parce que justifié et, par son appartenance au peuple saint, habité par l’Esprit Saint, 5 5, doit encore mettre en œuvre cette sainteté qui lui est donnée et progresser dans la sanctification, v 22 ; 1 Th 4 3-7 ; 2 Th 2 13.

Les fruits du péché et de la justice.

6 20 Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. 21 Quel fruit recueilliez-vous alors d’actions dont aujourd’hui vous rougissez ? * Car leur aboutissement, c’est la mort. 22 Mais aujourd’hui, libérés du péché et asservis à Dieu vous fructifiez pour la sainteté, et l’aboutissement, c’est la vie éternelle. 23 Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Romains 6 (20-23)

–        Verset 21, vous rougissez. Ou : « Quel fruit en recueillez-vous alors? Des œuvres dont aujourd’hui vous rougissez. »

Le chrétien est affranchi de la Loi. *

7  1 Ou bien ignorez-vous, frères – je parle à des experts en fait de loi – que la loi ne s’impose à l’homme que durant sa vie ? * 2 C’est ainsi que la femme mariée est liée par la loi au mari tant qu’il est vivant ; mais si l’homme meurt, elle se trouve dégagée de la loi du mari. 3 C’est donc du vivant de son mari qu’elle portera le nom d’adultère, si elle devient la femme d’un autre ; mais en cas de mort du mari, elle est si bien affranchie de la loi qu’elle n’est pas adultère en devenant la femme d’un autre.

 4 Ainsi mes frères, vous de même vous avez été mis à mort à l’égard de la Loi par le corps du Christ * pour appartenir à un autre, à Celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous fructifions pour Dieu.  5 De fait, quand nous étions dans la chair, * les passions pécheresses qui se servent de la Loi opéraient en nos membres afin que nous fructifions pour la mort. 6 Mais à présent nous avons été dégagés de la Loi, étant morts à ce qui nous tenait prisonniers, de manière à servir dans la nouveauté de l’Esprit et non plus dans la vétusté de la lettre.

Romains 7 (1-6)

–         Titre. Paul aborde enfin un thème depuis longtemps présent à sa pensée : l’affranchissement du chrétien par rapport à la Loi, ce qui l’amène à exposer le rôle de la Loi dans le plan de Dieu, cf 7 7.

Verset 1, durant sa vie. La libération du chrétien, que Paul exprime ailleurs par le thème biblique de la « rédemption », 6 15, apparaît aussi souvent chez lui comme une délivrance par la mort

Car la mort libère de la vie ancienne et de ses servitudes, 6 7, 7 1-3. Uni par la foi, 1 16+, et le baptême, 6 4+, au Christ mort et ressuscité, 8 11+, le chrétien est mort au péché, 6 2, 11, cf 1 P 4 1, à la Loi, Rm 7 6; Ga 2 19+, aux éléments du monde, Col 2 20, pour vivre sous le régime nouveau de la grâce et de l’Esprit, Rm 8 5-13.

De même que l’affranchi appartient à son nouveau maître, 6 15+, de même le chrétien ressuscité dans le Christ ne vit plus pour lui-même mais pour le Christ et pour Dieu, 6 11, 13 ; 14 7s ; 2 Co 5 15 ; Ga 2 20.   

    Verset 4, le corps du Christ. Le chrétien est mort à la Loi comme au péché, par « le corps du Christ » mort et ressuscité.   

  Verset 5, dans la chair. 1 er en son sens premier, la « chair » désigne la matière corporelle, 1 Co 15 39 etc., qui s’oppose à l’esprit, Rm 1 9+ ; le corps objet de sensation, Col 2 1,5, particulièrement d’union sexuelle, Jude 7 ; 1 Co 6 16 ; 7 28 etc., d’où résulte la parenté et l’hérédité, Rm 4 1; 9 3, 5; 11 14 etc.

La « chair » sert ainsi, selon l’usage biblique de « basar », à souligner ce qu’il y a de faiblesse périssable dans la condition humaine, Rm 6 19 etc., et à désigner l’homme dans sa petitesse devant Dieu, Rm 3 20 etc. D’où, pour opposer l’ordre de la nature à celui de la grâce, l’usage des expressions « selon la chair », 1 Co 1 26 ; 2 Co 1 17 etc., « la chair et le sang », 1 Co 15 50 ; Ga 1 16 etc., et « charnel », Rm 15 27, etc.

2 eme . l’Esprit étant le don spécifique de l’ère eschatologique, « la chair » en vient à caractériser l’ère ancienne par opposition à la nouvelle, Rm 9 8 ; Ga 3 3 ; 6 12; Ph 3 3s etc.; de même « selon la chair », 1 Co 10 18; 2 Co 11 18 etc., et « charnel » He 7 16 ; mais cf 1 Co 10 3.

3 eme Paul insiste particulièrement sur la « chair » comme siège des passions et du péché, Rm 7 5, 14, 18, 25; 13 14; 2 Co 7 1 etc., vouée à la corruption, 1 Co 15 50; Ga 6 8; Jc 5 3; Ac 2 26, 31, et à la mort, Rm 8 6, 13; 1 Co 5 5, etc., au point de la personnifier comme une force du Mal, ennemie de Dieu, Rm 8 7s, et hostile à l’Esprit, Rm 8 4-9, 12s; Ga 5 16s. Le Christ a brisé cette force en assumant la « chair de péché », Rm 8 3 ; 1 Tm 3 16 ; Jn 1 14 etc., et en la tuant sur la croix, Rm 8 3; Ep 2 14-16; Col 1 22 etc

Unis à lui, les chrétiens ne sont plus « dans la chair », Rm 7 5; 8 9, qu’ils ont crucifiée, Ga 5 24; 1 P 4 1, et dépouillée par le baptême, Col 2 12; ou plus exactement, s’ils sont encore « dans la chair » tant qu’ils restent dans ce monde ancien, Ph 1 22-24; 1 P 4 2, ils ne lui sont plus asservis, 2 Co 10 3, mais la dominent par leur union au Christ , Ga 2 20 ; Col 1 24.

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Ga 5 1, 13. 1 C’est pour que nous restions libres que le Christ nous a libéré. Donc tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. — 13 Vous en effet, mes frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair ; mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres. 

Rm 6 14 ; 6 18-22; 6 14 Car le péché ne dominera plus sur vous : vous n’êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce. — 6 18 et, affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice. – 19 J’emploie une comparaison humaine en raison de votre faiblesse naturelle. – Car si vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l’impureté et au désordre de manière à vous désordonner, offrez-les de même aujourd’hui à la justice pour vous sanctifier. 20 Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. 21 Quel fruit recueilliez-vous alors d’actions dont aujourd’hui vous rougissez ? Car leur aboutissement, c’est la mort. 22 Mais aujourd’hui, libérés du péché et asservis à Dieu vous fructifiez pour la sainteté, et l’aboutissement, c’est la vie éternelle. 

Ga 2 4; 4 9; 5 1. 4 Mais à cause des intrus, ces faux frères qui se sont glissés pour espionner la liberté que nous avons dans le Christ Jésus, afin de nous réduire en servitude. — 4 9 mais maintenant que vous avez connu Dieu ou plutôt qu’il vous a connu, comment retourner encore à ces éléments sans force ni valeur, auxquels à nouveau, comme jadis, vous voulez vous asservir ? — 51 C’est pour que nous restions libres que le Christ nous a libéré. Donc tenez bon et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. 

1 P 4 1, 1 Le Christ ayant donc souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de cette même pensée, à savoir : celui qui a souffert dans la chair a rompu avec le péché, 

2 Co 3 17, 17 Car le Seigneur, c’est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté.

Rm 8 5-13.  5 En effet, ceux qui vivent selon la chair désirent ce qui est charnel ; ceux qui vivent selon l’esprit, ce qui est spirituel. Car le désir de la chair, c’est la mort, tandis que le désir de l’esprit, c’est la vie et la paix, puisque le désir de la chair est inimitié contre Dieu : il ne se soumet pas à la loi de Dieu, il ne le peut même pas, et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. Vous, vous n’êtes pas de la chair mais dans l’esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas, 10 mais si le Christ est en vous, bien que le corps soit mort déjà en raison du péché, l’Esprit est vie en raison de la justice. 11 Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Rm 3 20 ; 19 Or, nous le savons, tout ce que dit la Loi, elle le dit pour ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée, et le monde entier reconnu coupable devant Dieu, 20 puisque personne ne sera justifié devant lui par la pratique de la Loi : la Loi ne fait que donner connaissance du péché.

1 Co 15 50 ; 50 Je l’affirme, frères : la chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité. 51 Oui, je vais vous dire un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés. 52 En un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale, car elle sonnera, la trompette, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons transformés. 53 Il faut, en effet, que cet être corruptible revête l’incorruptibilité, que cet être mortel revête l’immortalité.

Rm 7 5, 14, 18, 25 ; De fait, quand nous étions dans la chair, les passions pécheresses qui se servent de la Loi opéraient en nos membres afin que nous fructifions pour la mort. Mais à présent nous avons été dégagés de la Loi, étant morts à ce qui nous tenait prisonniers, de manière à servir dans la nouveauté de l’Esprit et non plus dans la vétusté de la lettre. 14 En effet nous savons que la Loi est spirituelle ; mais moi je suis un être de chair, vendu au pouvoir du péché. 15 Vraiment ce que je fais je ne le comprends pas : car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. 16 Or si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais, d’accord avec la Loi, quelle est bonne ; 17 en réalité ce n’est plus moi qui accomplis l’action, mais le péché qui habite en moi. 18 Car je sais que nul bien n’habite en moi, je veux dire dans ma chair ; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir : 19 puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas.   25 Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! C’est donc bien moi qui par la raison sers une loi de Dieu et par la chair une loi de péché. 

Ga 5 24 ; 24 Or ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. 25 Puisque l’Esprit est notre vie, que l’Esprit nous fasse aussi agir. 26 Ne cherchons pas la vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous enviant mutuellement.

Ga 2 20 ; 19 En effet, par la Loi je suis mort à la Loi afin de vivre à Dieu : je suis crucifié avec le Christ ; 20 et ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi. 21 Je n’annule pas le don de Dieu : car si la justice vient de la Loi, c’est donc que le Christ est mort pour rien ».